L’actualité politique en République Démocratique du Congo est marquée par l’audition prochaine du député national Nsafu Butshiemuni Daniel. En effet, celui-ci est attendu devant une commission spéciale instituée pour l’additionner, à la suite de ses propos tenus lors d’une émission télévisée après la marche de l’opposition. Sa présence est impérative, selon un communiqué rendu public par la cellule de communication de l’Assemblée nationale, au regard de l’importance des matières.
Les députés ont adopté, lundi 29 mai dernier, la mise en place d’une commission spéciale et temporaire devant auditionner le député Daniel Nsafu sur des propos incitant à la « haine tribale ». Cette adoption est consécutive à la motion soulevée par le député Albert David Mukeba et soutenue par la quasi-totalité des députés présents dans la salle.
Les propos en question ont été tenus le 20 mai dernier, lors d’une émission télévisée à Kinshasa, où le député national Nsafu Butshiemuni Daniel et le député provincial Mike Mukebayi ont été invités à « expliquer ce qui s’est passé » lors de la marche d’une frange de l’opposition politique congolaise chapeautée par Moïse Katumbi, Delly Sesanga, Martin Fayulu et Augustin Matata. Les deux ont tenu des propos que certains ont jugé incitant à la haine tribale. Mike Mukebayi a été arrêté le lendemain et transféré à la prison centrale de Makala. Le député national Daniel Nsafu est, quant à lui, introuvable jusque-là.
La situation politique en RDC est complexe et marquée par des tensions entre les différents acteurs du pays. Les mouvements citoyens, notamment, dénoncent le forcing et appellent à la suspension du projet de loi sur la répartition des sièges. Le gouvernement est accusé de ne pas assurer la sécurité dans le pays et l’opposition tire la sonnette d’alarme.
Dans ce contexte, la stabilité économique est également mise à mal. Si le franc congolais se stabilise sur le marché officiel des changes, le marché informel reste affecté. Le salon des jeunes entrepreneurs congolais met en avant une opportunité unique pour le développement de l’entrepreneuriat dans le pays.
Cependant, la sécurité est une préoccupation majeure pour les habitants de certaines régions, notamment à Beni où les attaques terroristes se multiplient. Le gouverneur de l’Ituri envoie un message fort aux groupes armés : la justice nationale et internationale les attend.
Face à ces enjeux, la réflexion sur l’avenir de la République Démocratique du Congo est plus que jamais d’actualité. Les mouvements citoyens souhaitent un processus électoral transparent et équitable pour permettre à la population congolaise d’exprimer son choix dans les urnes.