« Insécurité routière au Nord-Kivu et en Ituri : les opérateurs économiques tirent la sonnette d’alarme »

En voici un :

« Les opérateurs économiques du Nord-Kivu et de l’Ituri dénoncent la persistance de l’insécurité sur les routes de ces deux provinces. Depuis janvier 2023, plus d’une centaine de véhicules de transport ont été incendiés par des groupes armés. Face à cette situation préoccupante, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) du groupement Beni-Lubero a remis un mémorandum aux gouverneurs locaux, appelant à la sécurisation de la région et à la réhabilitation en urgence des routes endommagées.

Dans ce document, les opérateurs économiques mettent en évidence plusieurs problèmes auxquels ils sont confrontés. En plus de l’insécurité persistante et des attaques des groupes armés, ils dénoncent le délabrement des axes routiers, qui rendent les véhicules vulnérables. Ils soulignent notamment un incident survenu le 21 mai, dans le village de Sokotano, où un convoi de véhicules a été bloqué et incendié par les ADF, entraînant des pertes matérielles importantes.

Au Nord-Kivu, ils pointent également du doigt le blocage de la circulation par le M23 sur l’axe routier Kanyabayonga-Rutshuru. Pour faire face à ces défis, les opérateurs économiques réclament la reprise de l’escorte militaire pour garantir la sécurité des usagers et demandent le déploiement de nouvelles unités des FARDC, avec l’appui de l’armée ougandaise.

Ils plaident également pour la réouverture du trafic entre Kanyabayonga et Rutshuru afin de faciliter les échanges commerciaux. Sur le plan économique, ils appellent le gouvernement à réhabiliter les tronçons Ndalia-Katabey-Otmaber Idohu et Komanda Lolwa, tout en assurant l’entretien régulier de ces routes.

Face à ces revendications, le gouverneur de l’Ituri a indiqué que des démarches étaient en cours pour identifier l’entreprise chargée de l’entretien du tronçon concerné. Il assure également que des efforts sont déployés pour neutraliser les groupes armés et rétablir la sécurité dans la région.

Cette situation d’insécurité et de délabrement des routes constitue un véritable frein au développement économique de ces provinces. Il est essentiel que les autorités prennent des mesures concrètes pour garantir la sécurité des opérateurs économiques et permettre la libre circulation des biens et des personnes. Un investissement dans la réhabilitation des routes et le renforcement des dispositifs de sécurité sera indispensable pour relancer l’activité économique dans ces régions. »