« Expansion de la morgue à l’hôpital de Beni en République démocratique du Congo : Un pas vital vers la préservation de la santé publique »

La morgue de l’hôpital général de Beni, située en République démocratique du Congo, a récemment bénéficié d’une expansion significative de sa capacité. Autrefois limitée à seulement quatre places, elle dispose désormais de douze nouvelles places depuis la semaine dernière. Cette augmentation de capacité a été rendue possible grâce à l’obtention de deux conteneurs frigorifiques supplémentaires, offerts après un plaidoyer auprès de la MONUSCO, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo.

Le docteur Jérémie Muhindo, médecin directeur de l’hôpital général de Beni, se réjouit de cette expansion, considérant qu’elle répond enfin aux besoins d’une population d’environ 520 000 habitants. Auparavant, la morgue publique de Beni était confrontée à d’importantes difficultés pour conserver les corps, ce qui était particulièrement problématique dans une région frappée par plusieurs épidémies d’Ebola au cours des dernières années. En effet, il est crucial d’éviter tout contact avec le corps d’une personne décédée d’Ebola afin de prévenir la propagation de la maladie. La conservation des corps dans une morgue représente donc un outil essentiel pour casser la chaîne de contamination et protéger la santé publique.

Avant cette expansion, la morgue publique de Beni ne disposait que d’une salle de morts, où les corps étaient conservés pendant quelques heures avant d’être inhumés. Ce manque d’installations adéquates posait des problèmes d’hygiène et augmentait les risques de transmission de maladies. La mise en service des nouveaux conteneurs frigorifiques a permis d’éliminer cette « salle de morts » et d’améliorer les conditions de conservation des corps.

Cependant, le docteur Jérémie Muhindo estime que cette expansion ne suffit pas et plaide pour une morgue d’une capacité beaucoup plus grande. Avec la démographie galopante de Beni et les défis liés aux massacres et à la criminalité urbaine, il estime qu’une morgue d’une capacité de cinquante places serait nécessaire pour faire face à la demande croissante.

En conclusion, l’expansion de la morgue de l’hôpital général de Beni constitue une avancée majeure pour la région. Elle permettra de mieux répondre aux besoins de conservation des corps, en particulier en cas d’épidémies, et contribuera ainsi à préserver la santé publique. Toutefois, il reste encore des défis à relever pour s’assurer que Beni dispose d’une morgue adéquate pour faire face à sa population en constante augmentation.