Titre : Arrestation de Salomon Kalonda Della en RDC : des allégations de violation des droits de l’homme et des critiques sur le régime de Félix Tshisekedi
L’arrestation de Salomon Kalonda Della continue de faire des vagues en République démocratique du Congo (RDC). Conseiller principal de Moïse Katumbi, leader de l’opposition, Kalonda a été arrêté par les renseignements militaires à l’aéroport international de N’Djili, alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Lubumbashi.
Cinq jours après son arrestation, son frère aîné, Moïse Moni Della, a tenu une conférence de presse à Kinshasa, exprimant ses craintes pour la vie de son frère. Il a affirmé que l’arrestation de Kalonda avait été planifiée par la présidence de la République, dénonçant le régime de « peur et de terreur » instauré par le président Félix Tshisekedi.
Jusqu’à présent, les autorités n’ont pas communiqué les raisons de l’arrestation de Kalonda. Mais pour Moïse Della, son frère a été arrêté simplement en raison de son soutien à Moïse Katumbi. Cette interprétation est partagée par certains leaders de l’opposition, qui dénoncent une violation des droits de l’homme.
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté à Kinshasa pour exiger la libération de Kalonda. Les autorités, pour leur part, affirment que son arrestation est liée à une enquête sur une affaire de malversations financières. Cette explication est loin de convaincre certains observateurs, qui rappellent les arrestations arbitraires qui ont marqué le régime de l’ex-président Joseph Kabila.
Cette situation rappelle la fragilité de l’Etat de droit en RDC, alors que le pays s’apprête à organiser des élections générales en décembre 2023. La question des droits de l’homme est un enjeu majeur, qui devrait être au centre du débat public.