Salomon Idi Kalonda, conseiller privé de l’opposant Moïse Katumbi et fils de la province du Maniema a été arrêté le 30 mai dernier à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Depuis, il est détenu au cachot de l’état-major des Renseignements militaires pour port d’une arme à feu trouvée sur lui.
Le sénateur Augustin Matata Ponyo du parti politique LGD exige la libération immédiate de Salomon Idi Kalonda et dénonce une arrestation sans fondement. Il ajoute que « les fils et filles du Maniema ne peuvent pas accepter qu’ils soient la cible du pouvoir en place ». Le président du parti politique a fait cette déclaration à la presse lors de son arrivée à Kindu.
Le Maniema est en effet une région souvent ciblée par les autorités. La population locale en est consciente. Les fils et filles de la province sont régulièrement pris pour cible, à l’instar des membres de l’opposition tels que Salomon Idi Kalonda.
Dans cette affaire, il est difficile de distinguer le vrai du faux. Salomon Idi Kalonda aurait été arrêté pour port d’arme à feu, mais d’autres griefs pèsent sur lui, selon des sources judiciaires. Cette arrestation arrive à un moment où le gouvernement congolais est pointé du doigt pour sa gestion de la sécurité dans le pays et où les mouvements citoyens et l’opposition dénoncent un processus électoral entaché de fraudes.
En cette période trouble, il convient de travailler à la stabilisation des zones en proie à la violence en RDC, comme le Maniema et Beni, théâtre de récentes attaques terroristes. Le gouvernement doit prendre en compte les demandes de la population et assurer la sécurité pour tous les citoyens, quelle que soit leur région d’origine.