« Répartition des sièges pour les élections en RDC : quelle solution légale et républicaine ? »

La question de la répartition des sièges pour les prochaines élections en République démocratique du Congo fait actuellement l’objet de débats au parlement. Deux hypothèses se présentent : l’adoption de la loi avec option d’enrôlement ultérieur des électeurs dans certains territoires ou l’adoption de la loi avec l’option de non-enrôlement dans ces mêmes territoires.

Dans le premier cas, le fichier électoral de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sera considéré comme partiel ou incomplet. Cela implique une nouvelle répartition de sièges par circonscription électorale après l’enrôlement.

Dans le second cas, le fichier électoral sera corrigé mais la nouvelle répartition des sièges sera basée sur le nombre de 484 sièges seulement. Cette option consacre la partition du pays et nécessite une consultation référendaire pour obtenir une adhésion populaire de l’ensemble de la République.

En conséquence, il ne serait ni rationnel ni logique de convoquer le corps électoral pour le 25 juin 2023, du fait que ni le fichier électoral et moins encore la répartition de sièges ne seront définitifs à cette date. Au lieu d’un forcing électoral qui pourrait mettre l’Union Sacrée dans une nasse, Adolphe Muzito propose une voie de sortie légale et républicaine, en remplissant les conditions nécessaires à un processus électoral transparent, inclusif pour des élections libres et apaisées.

Au-delà de cette question électorale, plusieurs autres sujets d’actualité sont à prendre en compte en République Démocratique du Congo. Des avancées significatives ont été enregistrées pour la sécurité de l’est de la République Démocratique du Congo lors du sommet extraordinaire de la Communauté de l’Afrique de l’Est. La Cour Pénale Internationale enquête sur les crimes contre l’humanité dans la province de Lituri. Les transporteurs suspendent le transport sur les routes menant à l’ancienne province orientale. Les mouvements citoyens s’alarment sur la restriction de l’espace civique et le forcing électoral. Le salon des jeunes entrepreneurs congolais a été l’occasion d’une journée d’inspiration, d’échange et de financement. Les députés et sénateurs d’Ensemble pour la République ont lancé un appel à la libération des prisonniers politiques et à la fin de la dictature. Julienne Lusenge a été nommée coordinatrice adjointe du mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba en RDC, une avancée pour la représentativité des femmes dans la consolidation de la paix.

En somme, la situation en République Démocratique du Congo reste complexe et nécessite une attention particulière. Ce contexte exige que des solutions légales et républicaines soient recherchées pour permettre à ce grand pays d’avancer sur la voie de la démocratie et du développement.