Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est rendue au Niger pour entamer des négociations avec les putschistes suite au coup d’État survenu le 26 juillet dernier. Cette délégation est dirigée par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar, un homme respecté qui avait joué un rôle clé dans la transition démocratique au Nigeria en 1999. Aux côtés d’Abubakar se trouve également le sultan de Sokoto, une figure religieuse et politique de premier plan au Nigeria.
Abdulsalami Abubakar a précédemment servi en tant que chef des armées et a succédé au général Sani Abacha à la tête du pays. Il a ensuite organisé des élections multipartites et a transféré le pouvoir de manière pacifique au président élu Olusegun Obasanjo en 1999. À 81 ans, il préside toujours le Comité national pour la paix au Nigeria, qui veille notamment au bon déroulement des élections dans le pays.
Le sultan de Sokoto, Muhammad Sa’ad Abubakar III, est également un membre clé de cette délégation de la Cédéao. Avant de devenir sultan, il a également servi dans l’armée nigériane et a participé à des opérations militaires à travers l’Afrique de l’Ouest. Le sultan de Sokoto est le leader spirituel de l’ordre soufi de la Qadiriyya et préside le Conseil suprême des affaires islamiques au Nigeria. Sa solide expérience militaire, son rôle de leader religieux et sa proximité culturelle avec le Niger font de lui un atout majeur pour ces négociations.
Cette visite de la délégation de la Cédéao au Niger marque une première depuis le coup d’État, et témoigne des efforts déployés par l’organisation régionale pour résoudre la crise politique dans le pays. Les discussions avec les putschistes visent à trouver une solution pacifique et à restaurer l’ordre constitutionnel au Niger. On espère que la présence de personnalités de premier plan comme Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto contribuera à faciliter les négociations et à trouver un compromis acceptable pour toutes les parties impliquées.
Cependant, la situation reste tendue et le retour à la stabilité politique est un défi de taille pour le Niger. Il faudra un dialogue ouvert et constructif entre les acteurs politiques et la société civile pour surmonter les différences et parvenir à une solution durable.
En conclusion, la présence de la délégation de la Cédéao dirigée par Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto au Niger pour négocier avec les putschistes est un signe positif dans la recherche d’une résolution pacifique de la crise politique. Leur expérience et leur influence politique et religieuse sont des atouts précieux dans ce processus de médiation. Il est maintenant essentiel que toutes les parties impliquées fassent preuve de bonne volonté et de compromis pour trouver une solution qui garantisse la stabilité et l’ordre constitutionnel dans le pays.