La politique congolaise est encore une fois sous les projecteurs avec l’annonce de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, qui révèle avoir rejeté l’offre du président Félix Tshiseskedi de devenir Premier ministre en 2020. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, il explique ne pas regretter d’avoir soutenu Félix Tshisekedi après sa rupture avec Joseph Kabila en octobre 2020.
Moïse Katumbi revient également sur les récents événements qui ont secoué son camp. Son accès a été refusé dans la province du Kongo-Central et l’un de ses principaux conseillers a été arrêté brutalement. Cependant, en dépit de ces difficultés, il se dit déterminé à affronter Félix Tshisekedi dans les urnes en décembre prochain.
Ce focus sur la politique congolaise s’inscrit dans un contexte plus large de crise en République Démocratique du Congo. En effet, la Cour Pénale Internationale enquête sur les crimes contre l’humanité dans la province de Lituiri, les transporteurs ont suspendu le transport sur les routes menant à l’ancienne province orientale, et la situation alimentaire est précaire.
Cependant, des initiatives positives émergent également. Le salon des jeunes entrepreneurs congolais a récemment permis des échanges prometteurs sur le financement et l’inspiration, et 52 784 élèves finalistes ont réussi l’ENAFEP édition 2023 au Kasai, signe de la solidité de l’éducation en RDC.
L’ensemble de ces événements crée une dynamique mouvante et parfois contradictoire en République Démocratique du Congo, où sécurité, justice, crise alimentaire, espace civil, consolidation de la paix et représentativité des femmes sont autant de défis à relever.