Les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont réunis à Abuja pour étudier la situation au Niger, à la suite du coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum fin juillet 2023. Lors de cette réunion, les responsables militaires ont examiné différentes options, dont une éventuelle intervention militaire pour rétablir la stabilité dans le pays.
La réunion, qui s’est tenue sur une durée de trois jours, avait pour objectif de déterminer la stratégie à adopter en cas d’intervention militaire, qui serait considérée comme la dernière option à envisager. Selon Abdel-Fatau Musah, commissaire de la Cédéao chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, il est essentiel de se préparer à toutes les éventualités, tout en privilégiant une solution pacifique dans la mesure du possible.
Les discussions ont notamment porté sur la mise en place d’une composante antiterroriste de la force d’attente de la Cédéao, ainsi que sur les moyens de financement et les troupes mobilisables pour une éventuelle intervention. Le Nigeria, en tant que membre influent de la Cédéao, s’est montré prêt à fournir une grande partie des troupes nécessaires.
Il convient de souligner que, pour le moment, aucune décision concrète n’a été prise concernant une intervention militaire. La situation au Niger reste complexe et les chefs d’état-major ont besoin de davantage d’informations pour élaborer une stratégie efficace. Par ailleurs, la décision finale reviendra aux responsables politiques de la Cédéao.
Les conséquences du coup d’État au Niger commencent déjà à se faire sentir, notamment au niveau des sanctions économiques imposées par la Cédéao et l’Uemoa. Des coupures d’électricité ont été observées dans certaines régions du pays, en raison de la suspension de la fourniture d’électricité par le Nigeria, principal fournisseur du Niger. Cette situation a entraîné une augmentation des prix des denrées de première nécessité, impactant ainsi la population.
En conclusion, la réunion des chefs d’état-major de la Cédéao à Abuja a permis d’examiner les différentes options en vue d’une éventuelle intervention militaire au Niger. Tout en privilégiant une solution pacifique, il est important de se préparer à toutes les éventualités pour rétablir la stabilité dans le pays. La décision finale sera prise par les responsables politiques de la Cédéao, en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain.