Le génocide congolais commémoré le 2 août : retour sur un événement historique
Chaque année, la communauté congolaise à travers le monde se réunit le 2 août pour commémorer le génocide congolais. Cet événement poignant est l’occasion de rendre hommage à toutes les victimes qui ont perdu la vie lors des nombreux conflits tragiques qui ont marqué l’histoire du Congo. Pour marquer cette journée mémorable, des images témoignant des atrocités subies par nos compatriotes sont exposées à Goma, au rond-point BDGL.
Le choix du 2 août comme date de commémoration est symbolique. En effet, c’est le jour où a débuté la Deuxième Guerre du Congo en 1998. Cette guerre, aussi connue sous le nom de « Guerre mondiale africaine », a été déclenchée par la rébellion Banyamulenge, regroupée sous le nom de Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Avec le soutien du Rwanda et de l’Ouganda, cette rébellion a attaqué la ville de Goma, marquant le début du conflit le plus meurtrier depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Le bilan de ce conflit est d’une ampleur effrayante. Plus de 6 millions de personnes ont perdu la vie, et des millions de Congolais ont subi des violences inhumaines telles que le viol systématique, les mutilations et d’autres formes de violences. Même si la guerre a officiellement pris fin en 2003, les Congolais continuent d’être victimes des milices dans l’est du pays.
Il est important de qualifier ces tragédies comme un génocide. Selon les droits internationaux, le génocide peut être défini comme des actes perpétrés dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Les viols systématiques des femmes et des enfants congolais, les massacres de civils et les autres atrocités commises dans le but d’exploiter les ressources naturelles du pays correspondent à cette définition. Malheureusement, la communauté internationale a une fois de plus failli à sa responsabilité de protéger les vies des enfants, des femmes et des hommes congolais.
Face à cette inertie internationale, il revient aux Congolais de prendre les choses en main. À travers cette initiative du 2 août, la communauté congolaise en RDC et dans la diaspora a l’opportunité de reconnaître le génocide congolais, de commémorer les vies perdues et de chercher des solutions pour obtenir justice et paix durable dans le pays.
Il est essentiel de perpétuer la mémoire de ces événements tragiques et d’en parler pour que jamais plus une telle atrocité ne se reproduise. Le devoir de mémoire, c’est aussi une façon de rendre hommage aux victimes et de continuer à œuvrer pour un Congo meilleur, où la paix et la justice prévaudront enfin.