La République Démocratique du Congo (RDC) est en train de devenir un sujet de plus en plus important pour la communauté internationale : son instabilité politique et ses problèmes de sécurité affectent non seulement le pays mais également la région dans son ensemble.
Le nouveau président, Félix Tshisekedi, est confronté à de nombreux défis, notamment la résolution des conflits dans l’est du pays et la création d’une gouvernance plus transparente et plus équitable. Ces derniers mois, Tshisekedi a essayé de prendre le contrôle de la situation en collant à sa politique axée sur la parole plutôt que sur la force.
Sa détermination à dénoncer l’axe du mal incarné par le président Paul Kagame du Rwanda est le principal atout du ralentissement du projet millénaire de balkanisation du Congo-Zaïre. L’ancien opposant congolais qui a accédé au pouvoir à l’issue des élections de décembre 2018 a pris son temps pour côtoyer le Rwanda, comprendre les enjeux économiques derrière la succession des guerres contre son pays et mesurer la portée internationale de la crise.
Malgré ses efforts, la guerre n’est pas terminée. Tshisekedi et Kagame jouent encore au chien et au chat, sans entrevoir aucune rencontre en tête-à-tête dans l’horizon de l’année 2023.
En dépit de cette impasse, il y a toutefois quelques signes encourageants. Les fronts militaires ne bouillonnent plus comme il y a un an, et les réunions formelles des ensembles régionaux sont de moins en moins audibles. La machine de guerre prend sérieusement de la rouille et de nombreux commentateurs pensent que la RDC pourrait être sur le point d’une véritable avancée.
Il est clair que les défis auxquels Tshisekedi est confronté sont énormes, mais il semble bien parti pour y faire face avec courage et détermination. Le monde entier attend avec impatience les résultats de ses efforts en faveur d’une RDC plus stable et plus prospère, en mesure de jouer un rôle positif dans la région et dans le monde.