« Arrestation arbitraire en RDC : la communauté politique en émoi »

La scène politique congolaise a connu un retournement de situation inattendu le jeudi 30 mai 2023. Après plusieurs jours de tension, notamment suite à la manifestation brutalement réprimée des opposants par les forces de police le 20 mai, puis une autre marche qui a plutôt fait flop une semaine après, personne n’aurait imaginé un tel rebondissement. Ni même Moïse Katumbi et Salomon Idi Kalonda Della, pourtant très bien informés.

A l’aéroport international de N’djili, Salomon Idi Kalonda Della a été arrêté de manière aussi surprenante qu’ahurissante. Placé brutalement dans la cabine d’un pickup et encagoulé, l’arrestation a été filmée et relayée par le réseau de communication des opposants. Si elle a choqué, elle a également permis de faire circuler l’information et de dénoncer le manque de respect de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo.

Salomon Idi Kalonda Della, bras droit de Moïse Katumbi, avait déjà été averti d’un probable projet d’arrestation à son encontre, suite à la manifestation du 20 mai à Kinshasa. Ce dernier a créé en 2016 le Parti National pour la Démocratie et le Développement (PND), devenu deuxième force politique dans l’opposition en RDC durant les législatives de 2018.

Cette arrestation arbitraire a suscité l’indignation de la communauté politique congolaise, et notamment de Moïse Katumbi, qui a tweeté : « L’arrestation arbitraire et illégale de mon conseiller spécial Salomon Kalonda à l’aéroport de Ndjili est un enlèvement crapuleux. Aucune base juridique. Fin de l’Etat de droit. Que lui reproche-t-on ? Où a-t-il été emmené ? Les autorités doivent s’expliquer et le libérer ! »

Ainsi, la situation politique en République Démocratique du Congo reste tendue, avec des interrogations quant au respect de l’Etat de droit dans ce pays.