« La montée inquiétante de la violence contre les journalistes en RDC : un journaliste agressé lors d’un meeting politique à Kinshasa »

Journaliste agressé lors d’un meeting politique à Kinshasa : la violence contre les professionnels des médias alarme les défenseurs de la liberté de la presse

Dans une nouvelle escalade inquiétante de la violence contre les journalistes en République démocratique du Congo (RDC), un journaliste a été violemment agressé lors d’un meeting politique à Kinshasa. Franck Kalonji, reporter pour le média en ligne Actu7.cd, a été pris à partie par des militants politiques lors d’un rassemblement du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE), dirigé par l’opposant Martin Fayulu.

Selon les témoignages de Franck Kalonji, ses agresseurs l’ont accusé d’être un « espion » envoyé par le parti présidentiel UDPS pour couvrir le meeting. Il a été sauvé grâce à l’intervention d’un cadre de l’ECIDE, qui l’a extrait de la situation dangereuse et lui a restitué son téléphone confisqué. Cet incident soulève de sérieuses préoccupations quant à la liberté de la presse en RDC et à la sécurité des journalistes qui couvrent des événements politiques.

Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. Au cours des derniers jours, plusieurs autres journalistes ont également été pris pour cible lors de manifestations politiques. Un convoi de journalistes accompagnant le candidat aux élections présidentielles Delly Sesanga à Kananga a été attaqué par des jets de pierres, blessant certains d’entre eux. Trois journalistes couvrant une marche de protestation non autorisée dans la région de Kasaï ont été arrêtés et détenus pendant plusieurs heures, leurs équipements de travail confisqués. Un autre journaliste a été agressé à l’aéroport d’Addis-Abeba par des individus se présentant comme faisant partie de la garde républicaine.

Face à cette montée de violences contre les journalistes, Journalistes en Danger (JED), une organisation de défense de la liberté de la presse en RDC, exprime ses plus vives inquiétudes. JED appelle les acteurs politiques à appeler leurs militants au calme et encourage les journalistes victimes de ces actes d’intolérance à saisir les instances judiciaires pour obtenir réparations.

La liberté de la presse est un pilier essentiel de toute démocratie et le respect de celle-ci doit être défendu. Les attaques contre les journalistes entravent le droit du public à être informé et sapent la confiance dans les institutions démocratiques. Il est donc essentiel que les autorités congolaises prennent des mesures immédiates pour garantir la sécurité des journalistes et mettre fin à l’impunité pour ceux qui commettent ces actes de violence.

En conclusion, il est nécessaire de mettre fin à la montée des actes d’intolérance et de violence physique contre les journalistes en RDC. La liberté de la presse doit être protégée pour garantir un environnement démocratique où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité et fournir une information indépendante et objective à la population congolaise.