Au moins 283 déplacés provenant du territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, ont fui l’insécurité causée par la milice Mobondo. Actuellement sans assistance à Kikwit (Kwilu), ces déplacés sont confrontés à des conditions de vie précaires. Parmi eux, on compte 60 femmes, 40 hommes et 183 enfants, dont plusieurs sont non accompagnés.
Depuis septembre 2022, ces déplacés vivent chez des familles d’accueil à Kikwit, mais ces dernières sont débordées et ne peuvent plus faire face à cette charge sans l’aide du gouvernement. Selon Judith Mbila, enquêtrice au bureau des Affaires sociales de Kikwit, ces déplacés rencontrent de grandes difficultés au quotidien. Ils peinent à se nourrir et à dormir convenablement.
Cette situation précaire a déjà eu de lourdes conséquences, avec le décès de 10 enfants parmi les déplacés, rapporte le bureau des Affaires sociales de Kikwit.
Le retour des déplacés dans le territoire de Kwamouth dépend de la restauration de la paix dans la région. Les forces de défense et de sécurité travaillent actuellement en ce sens. En effet, le lancement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans le Kwamouth est conditionné par le rétablissement de la stabilité.
Il est crucial que ces déplacés reçoivent une assistance urgente pour leur permettre de vivre dans des conditions décentes. Le gouvernement ainsi que les acteurs humanitaires doivent se mobiliser pour faire face à cette crise humanitaire et apporter une aide nécessaire à ces personnes déplacées qui ont déjà traversé des épreuves extrêmement difficiles.
La situation des déplacés de Kwamouth à Kikwit est un rappel poignant des défis auxquels sont confrontés de nombreux congolais victimes des conflits et de l’insécurité dans le pays. Il est essentiel de continuer à sensibiliser et à agir pour mettre fin à ces situations dramatiques qui affectent la vie de milliers de personnes.