« Violence sexuelle à Bunia : plus de 50 cas de viol signalés chaque mois, une situation alarmante et urgente à résoudre »

L’actualité récente met en lumière un problème alarmant dans la région de Bunia et ses environs, en Ituri. L’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI) attire l’attention sur le nombre croissant de cas de viol signalés chaque mois. Selon la coordinatrice de l’organisation, Noella Alifwa, plus de 50 cas de viol sont enregistrés mensuellement, dont 80% proviennent de la ville de Bunia elle-même.

Ce chiffre est particulièrement préoccupant, car il met en évidence la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles de la région. Les victimes de viol souffrent non seulement des conséquences physiques de ces actes, mais aussi des problèmes gynécologiques qui en découlent. Il est frappant de constater que 70% des victimes sont des enfants de moins de 17 ans, provenant principalement de Bunia et des villages environnants.

Une des conséquences les plus tragiques de ces actes de violence est le développement de fistules chez certaines femmes et jeunes filles violées. Ces fistules, principalement observées dans les zones où opèrent des groupes armés, engendrent des problèmes de santé graves et nécessitent une prise en charge médicale spécifique.

Il est encourageant de constater que de plus en plus de cas de viol sont dénoncés et que les victimes demandent à être prises en charge. Cette augmentation peut être attribuée en partie à la sensibilisation menée par l’ONG SOFEPADI et sa lutte contre ce fléau.

Afin de répondre aux besoins de ces femmes fistuleuses, l’ONG SOFEPADI a récemment construit un centre hospitalier, financé par Trocaire. Cette infrastructure est d’une importance capitale pour offrir des soins médicaux spécialisés et une réparation physique aux victimes.

Cependant, il est essentiel de souligner que la lutte contre les violences sexuelles ne peut se limiter à la prise en charge des victimes. Il est crucial de mettre en place des mesures de prévention et de sensibilisation à long terme, ainsi que des mécanismes de protection pour garantir la sécurité des femmes et des jeunes filles de la région.

En conclusion, il est urgent de renforcer les efforts pour mettre fin à cette situation alarmante de violences sexuelles à Bunia et ses environs. L’ONG SOFEPADI joue un rôle essentiel dans la prise en charge des victimes, mais il est essentiel d’élargir les actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre ce fléau et garantir une meilleure protection des femmes et des jeunes filles. La société dans son ensemble doit se mobiliser pour mettre fin à cette forme de violence inacceptable.