L’exploitation minière illégale et la fraude en matière d’exportation d’or continuent d’être un problème majeur dans la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo. Selon des acteurs miniers et des notables locaux, environ 80% de l’or produit dans les territoires de Djugu et Mambasa échappe au contrôle de l’Etat congolais, entraînant d’importantes pertes financières pour la région.
Cette révélation a été faite lors d’une rencontre axée sur la gouvernance aurifère dans la région. Les participants ont souligné que la quantité d’or exportée frauduleusement vers des pays étrangers, notamment les pays voisins, était préoccupante. Ils ont également mis en évidence le lien entre cette activité illégale et le financement des groupes armés présents dans la région.
Selon Tibert Kajemba, expert en questions minières dans le projet Madini Kwa maendeleo, il est essentiel que le gouvernement congolais intensifie les efforts pour lutter contre cette fraude. Il encourage notamment la poursuite des opérations militaires contre les combattants et l’accélération du programme de démilitarisation des sites miniers.
Cette problématique a été discutée lors d’une réunion de deux jours, réunissant des acteurs miniers, des représentants de la société civile et des notables de la région de Djugu et Mambasa. Cette rencontre, soutenue par la MONUSCO, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations adoptées lors du secrétariat technique du processus de Nairobi.
Il est essentiel de lutter contre l’exploitation minière illégale et la fraude en matière d’exportation d’or dans la province de l’Ituri. En plus de priver l’Etat congolais de ressources financières importantes, cette activité alimente également les groupes armés et perpétue l’instabilité dans la région. Il est donc primordial que des mesures concrètes soient prises pour renforcer la gouvernance aurifère et mettre fin à cette pratique préjudiciable pour la province et ses habitants.