RDC : La mobilisation des recettes publiques encore en deçà des attentes au premier semestre 2023

Rétrocession aux régies financières en RDC au premier semestre 2023

Au premier semestre de l’année 2023, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a rétrocédé aux régies financières un montant impressionnant de 475,5 milliards de Francs congolais (CDF), soit l’équivalent de 235,2 millions de dollars américains. Cependant, malgré cette importante somme, il est important de noter que cela ne représente qu’un taux d’exécution budgétaire de 75,6% du montant total attendu pour cette période.

Selon les données fournies par la Banque Centrale du Congo, les recettes assignées aux régies financières pour l’ensemble de l’année 2023 s’élevaient à 1 256,9 milliards de Francs congolais (CDF). Pourtant, à l’échéance fiscale de juin 2023, les régies financières n’ont réussi à mobiliser que 35% de leurs assignations budgétaires annuelles, soit seulement 838,4 milliards de Francs congolais (CDF).

Ce ralentissement dans la mobilisation des recettes publiques par les régies financières pose certaines questions quant à la gestion financière du pays. Il est crucial que les autorités prennent des mesures adéquates pour accélérer la collecte des recettes et assurer une meilleure gestion des finances publiques.

Il est souvent souligné que la RDC dispose d’immenses ressources naturelles, mais malheureusement, une grande partie de ces richesses échappe au trésor public en raison de pratiques corruption et de la fraude fiscale. Il est donc essentiel de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence pour garantir que les recettes publiques ne soient pas détournées.

En parallèle, il est également important d’encourager le développement de nouvelles sources de revenus pour le pays. La diversification de l’économie congolaise et la promotion de secteurs tels que l’agriculture, le tourisme et les industries manufacturières peuvent contribuer à accroître les recettes publiques de manière durable.

Dans cette perspective, des réformes structurelles et une bonne gouvernance sont indispensables. Cela implique de lutter contre la corruption, d’améliorer l’efficacité des administrations publiques et de renforcer les capacités des régies financières pour une gestion plus transparente et efficiente des finances publiques.

En conclusion, la rétrocession aux régies financières en RDC au premier semestre 2023 témoigne d’un taux d’exécution budgétaire encore en deçà des attentes. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour augmenter la mobilisation des recettes publiques, lutter contre la corruption et garantir une meilleure gestion des finances publiques. Cela contribuera à assurer un développement économique et social durable pour le pays et ses citoyens.