Le gouverneur de l’Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya N’kashama a profité de la visite du Procureur Karim Khan pour lancer un ultimatum aux groupes armés qui sévissent dans son territoire. Il a annoncé qu’il mettra fin à l’impunité et la violation des droits humains dans la région et que les criminels seront traduits devant la justice nationale et internationale.
Le gouverneur a donné une chance à ces groupes armés de choisir le dialogue et de rejoindre le programme de désarmement, de démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS). Faute d’adhérer à ce programme, ils seront confrontés aux opérations militaires qui vont reprendre dans la région.
Cette déclaration intervient quelques jours après le sommet extraordinaire de la communauté de l’Afrique de l’Est qui a abouti à des avancées significatives pour la sécurité à l’est de la République démocratique du Congo. Cela montre que les autorités congolaises sont plus que jamais engagées dans la lutte contre l’insécurité qui règne dans certaines régions du pays.
En effet, l’Ituri est l’une des provinces les plus touchées par les violences liées aux groupes armés depuis plusieurs années. Les efforts déployés par le gouvernement pour mettre fin à ce fléau sont donc louables. Il faut souligner également que la présence du procureur de la CPI dans la région est un signal fort envoyé aux bourreaux qui pensaient être libres en commettant des crimes contre la population civile.
Cette détermination à lutter contre l’insécurité en RDC est salutaire et doit être soutenue par la communauté internationale. Les opérations militaires en Ituri sont nécessaires pour garantir la paix et la sécurité dans la région, mais pour un résultat durable, il faut également trouver une solution politique à ces conflits qui perdurent depuis des décennies en RDC.