Les jeux de la Francophonie Kinshasa 2023 ont suscité de nombreuses attentes chez les femmes et les jeunes filles de la capitale congolaise. Selon Lydia Massamba, couturière quadragénaire, l’hospitalité légendaire de Kinshasa sera mise en avant lors de cet événement, et elle espère que les Kinois répondront massivement à ce rendez-vous. Smyrne Kipa, une agent spécialisée dans la gestion des ressources, estime que la communication autour des jeux est très bien faite, suscitant ainsi l’intérêt de la population. Mamie Ilunga, gérante d’un dépôt de ciment, prévoit même d’assister aux différents spectacles et manifestations organisés dans le cadre des jeux.
Cependant, certaines inquiétudes persistent quant aux infrastructures construites pour accueillir les jeux. Beaucoup craignent que ces constructions réalisées sous pression ne tiennent pas sur le long terme et ne bénéficient pas réellement à la population une fois les jeux terminés. De plus, des questions se posent quant à la vente des billets d’accès et à leur coût. Cynthia Mbongi, diplômée en Latin philo, s’inquiète du manque d’informations à quelques heures seulement du début des jeux, alors qu’elle est excitée à l’idée de suivre la cérémonie d’ouverture. Sarah Bawala, étudiante en médecine, souhaite que les autorités mettent tout en œuvre pour que tous les événements prévus se déroulent sans accroc afin de redorer l’image du pays.
Mais d’autres remettent en question l’utilité de ces jeux dans le contexte de crise économique que traverse la RDC. Chantal Omba, sexagénaire et agent au ministère de l’environnement, estime que le pays fait face à de nombreux problèmes tels que l’insécurité, le chômage ou encore les conflits armés, et qu’investir autant de moyens financiers dans l’organisation des jeux n’est pas une priorité. Elle refuse même de s’y rendre. De même, Smyrne Kipa ne nourrit pas de grandes attentes quant à ces jeux, considérant qu’il s’agit avant tout d’un investissement financier.
Il est vrai que les jeux de la Francophonie ont pour objectif de promouvoir la paix, le développement et la solidarité internationale, mais il semble que certains en doutent quant à leur impact réel sur les problématiques actuelles du pays.
En conclusion, les attentes des femmes et des jeunes filles de Kinshasa vis-à-vis des jeux de la Francophonie sont mitigées. Si certaines se réjouissent de l’événement et espèrent un véritable succès, d’autres s’interrogent sur l’utilité et l’impact de ces jeux dans le contexte socio-économique difficile que traverse la RDC. Il reste à voir comment ces jeux se dérouleront et quelles en seront les retombées pour la population congolaise.