Les derniers mois ont vu une évolution notable dans les relations entre la République Démocratique du Congo (RDC) et ses voisins. Depuis sa prise de fonction en 2019, le Président Félix Tshisekedi a travaillé à désamorcer le conflit qui l’opposait au Rwanda et à d’autres États voisins, dans le cadre de la guerre qui a fait rage dans l’est de la RDC pendant plus de deux décennies.
En effet, la détermination de Félix Tshisekedi à dénoncer l’axe du mal incarné par le président Paul Kagame du Rwanda a considérablement contribué au ralentissement du projet millénaire de balkanisation du Congo-Zaïre. Cela a placé la région dans une situation plus stable, même si la guerre est loin d’être terminée.
Félix Tshisekedi est parvenu à comprendre les enjeux économiques derrière la succession des guerres contre son pays et à mesurer la portée internationale de la crise. Désormais, les fronts militaires ne bouillonnent plus comme il y a une année. Certes, la guerre n’est pas terminée, mais il y a lieu d’évaluer les faibles marges de son retentissement international.
Le président congolais a finalement décidé de rompre avec Kigali sur certains accords de partenariat, avant d’entreprendre une tournée internationale ininterrompue pour faire entendre la voix du Congo à tous les foras internationaux. Il a ainsi pu montrer que son pays ne se battait pas contre le petit État rwandais, mais contre toutes les grandes puissances économiques du monde, toujours déterminées à imposer à cette région du globe une gouvernance favorable à leur prédation économique.
Toutefois, la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) perd de plus en plus de son influence dans la région, après avoir été incapable de faire fléchir Tshisekedi et d’apporter une solution à la crise. Malgré la voix du pape François, qui avait appelé à retirer les mains de la RDC et de l’Afrique, la machine de guerre prend sérieusement de la rouille.
Félix Tshisekedi et Kagame jouent désormais à un jeu du chat et de la souris, sans entrevoir aucune rencontre en tête-à-tête dans l’horizon de l’année 2023. Les différents sommets concoctés s’éteignent progressivement, tandis que la machine de guerre du M23 bûche et trime dans les territoires conquis sans savoir ce qu’il adviendra de leur aventure.
Malgré tout, il y a de bonne nouvelles pour la RDC, avec par exemple l’organisation du salon des jeunes entrepreneurs congolais, qui a permis une journée d’inspiration, d’échange et de financement pour les jeunes entrepreneurs. De plus, Julienne Lusenge a été nommée coordinatrice adjointe du mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba en RDC, ce qui est une avancée pour la représentativité des femmes dans la consolidation de la paix.
En conclusion, l’évolution des derniers mois en RDC montre que la situation est en train de s’améliorer, même si le chemin à parcourir est encore long. Les efforts de Félix Tshisekedi sont à saluer, tout comme ceux des acteurs de la société civile et des entrepreneurs qui s’engagent pour un avenir plus prospère.