La coalition Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) a tenu une conférence de presse le 2 juin à Kinshasa pour dénoncer l’opacité du processus de sélection des opérateurs des blocs pétroliers en République Démocratique du Congo (RDC). Cette coalition note quatre irrégularités dans ce processus, notamment l’attribution de blocs à des sociétés sans expérience technique et financière prouvée, et la violation de l’article 189 de la loi sur les hydrocarbures qui exige que le projet passe de la convention au régime de partage de production au moment du renouvellement.
La CNPAV appelle ainsi le gouvernement à promouvoir une transparence totale pour éviter les erreurs coûteuses qui impactent négativement la vie du peuple congolais. Les procédures opaques ont déjà coûté plus de 857 millions de dollars à la RDC, et ce sans qu’elle n’ait obtenu la moindre certification de réserves de pétrole.
La coalition estime que le secteur pétrolier de la RDC nécessite des études approfondies avant de décider de l’exploiter ou non, surtout dans un contexte mondial où l’impact des énergies fossiles sur le changement climatique fait controverse. Pour la CNPAV, la transparence et la redevabilité devraient être mises en avant dans toutes les décisions liées à l’exploitation des ressources naturelles.
Il convient de noter que la RDC se trouve face à une dette importante due à l’octroi complaisant des blocs pétroliers dans le passé. Cette coalition préconise donc l’arrêt de toutes pratiques de négociation opaque susceptible de compromettre la vie des générations présentes et futures.
Cette prise de position de la CNPAV intervient dans un contexte de débats sur la gestion des ressources naturelles en Afrique, tout en étant essentielle à la transparence et la redevabilité dans la prise de décisions relatives aux exploitations des ressources de la RDC.