Actualité : Candidatures des proches de responsables de la CENI aux législatives en RDC
Dans une récente lettre adressée au président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en République Démocratique du Congo, le coordonnateur de l’ONG Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba, a vivement critiqué les candidatures des proches parents des responsables de la CENI aux élections législatives nationales.
Cette dénonciation fait suite aux révélations de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) qui a soulevé cette problématique. Certains membres de la CENI, tels que le questeur M. Agée Matembo Toto, le membre de la plénière M. Roger Bimwala, le 2ᵉ vice-président M. Didi Manara, la membre de la plénière Mme Joséphine Ngalula et le secrétaire exécutif national M. Mabiku Totokani, ont été accusés d’avoir fait candidater leurs proches parents aux législatives nationales.
L’ACAJ estime que cette situation compromet la confiance et la transparence recherchées par la CENI. De plus, elle renforce les suspicions formulées par certaines forces politiques. L’association recommande donc à la CENI de prendre des mesures urgentes pour éliminer les candidatures sujettes à des conflits d’intérêts. En cas de validation de ces candidatures, l’ACAJ menace de saisir la justice pour faire valoir ses droits.
Selon Georges Kapiamba, ces responsables de la CENI se trouvent en situation de conflit d’intérêts, en favorisant les intérêts personnels ou familiaux de leurs proches. Cette situation va à l’encontre du serment d’entrée en fonction prêté par les membres du bureau de la CENI.
La publication officielle des listes provisoires des candidats aux législatives nationales est prévue pour début août. Cette affaire met en lumière l’importance de garantir l’équité et l’objectivité dans le processus électoral en RDC, afin de restaurer la confiance entre toutes les parties prenantes.
Il est essentiel de préserver la transparence et la crédibilité des élections, en éliminant les conflits d’intérêts potentiellement préjudiciables au bon déroulement du processus démocratique. La responsabilité de la CENI dans cette affaire est donc cruciale pour assurer des élections justes et représentatives.
La situation actuelle souligne l’importance de la vigilance de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme, telles que l’ACAJ, dans la surveillance et la dénonciation des abus et des comportements contraires à l’éthique dans le domaine électoral.
L’enjeu est de taille pour la CENI qui doit prendre des mesures appropriées pour garantir une sélection des candidats basée sur des critères de compétence, d’intégrité et de représentativité, afin d’assurer la légitimité du processus électoral et la confiance des citoyens congolais.