Répartition des sièges en RDC : Adolphe Muzito conteste l’irrégularité du quotient électoral
Le gouvernement congolais a adopté un projet de loi portant sur la répartition des sièges par circonscription électorale pour les prochaines élections législatives, provinciales, municipales et locales en République démocratique du Congo (RDC). Pourtant, l’ancien Premier Ministre et président du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzito, a soulevé une irrégularité dans cette répartition. Selon lui, le quotient électoral est entaché d’erreur puisque les provinces qui n’ont pas été entièrement enrôlées ont vu leurs sièges calculés sur la base du quotient 87.879.78 qui a été réduit pour satisfaire les provinces du Nord-Kivu et du Mai-Ndombe. Cependant, si ces provinces sont aussi enrôlées, le nombre de sièges à attribuer va changer et les circonscriptions électorales seront également affectées. Pour Muzito, la répartition qui découle de l’actuel fichier électoral ainsi que le quotient actuel sont provisoires. Il encourage la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à corriger cette erreur pour obtenir un fichier électoral définitif.
Cette affirmation d’Adolphe Muzito met en lumière une certaine confusion en RDC, notamment en ce qui concerne l’organisation, la planification et la réglementation des processus électoraux. Les observateurs craignent que cette confusion ne nuise ultérieurement au processus électoral dans son ensemble. Néanmoins, cette intervention de Muzito, en tant que principal chef de l’opposition dans le pays, ne doit pas être ignorée. Plus largement, cette contestation jette une lumière crue sur les préoccupations politiques de la RDC, notamment sur sa complexité et ses défis.
Il convient de souligner que cette situation intervient alors que la tension politique est à son comble en RDC, surtout depuis l’arrestation du bras droit de l’opposant Moïse Katumbi, qui a effectué une remontée spectaculaire sur la scène politique. La poursuite de l’état d’urgence ainsi que les enjeux autour de la question de la gratuité de l’éducation ont également suscité de nombreuses réactions dans le pays.
Il semblerait que la voie de la RDC vers une transition pacifique et durable soit encore longue et parsemée d’embûches.