Les recettes publiques en RDC : un défi persistant qui freine le développement économique du pays

Les recettes publiques en République Démocratique du Congo : un défi persistant

Dans un contexte économique et financier complexe, la mobilisation des recettes publiques en République Démocratique du Congo (RDC) demeure un défi majeur. Selon les données statistiques de la Banque Centrale du Congo (BCC), les recettes de l’État ont atteint un taux de mobilisation de 56,8 % au 21 juillet 2023.

En analysant ces chiffres par poste, on observe que les recettes provenant des impôts directs et indirects, gérées par la Direction Générale des Impôts (DGI), ont atteint 860,9 milliards de Francs congolais (CDF). Cela représente une baisse par rapport aux prévisions mensuelles de 1 544,9 milliards de Francs congolais (CDF). De même, les recettes douanières, gérées par la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), ont atteint 285,0 milliards de Francs congolais (CDF) contre une programmation mensuelle de 438,5 milliards de Francs congolais (CDF).

Les recettes administratives, domaniales et judiciaires de la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales et Judiciaires (DGRAD) se sont chiffrées à 201,5 milliards de Francs congolais (CDF) contre une programmation mensuelle de 365,1 milliards de Francs congolais (CDF).

Ces chiffres indiquent clairement un déficit dans la mobilisation des recettes publiques en RDC. Le déficit s’élève à 647,3 milliards de Francs congolais (CDF), et a été comblé grâce à un appui budgétaire de la Banque mondiale.

Face à cette situation, il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent la mobilisation des recettes publiques en RDC. Parmi ces facteurs, on peut citer la faible capacité de collecte des impôts et des droits de douane, la corruption, la fraude fiscale et la gestion inefficace des ressources.

Pour remédier à cette problématique, des mesures doivent être prises. Il est nécessaire de renforcer les systèmes de gestion fiscale, d’améliorer la transparence et la gouvernance dans la collecte des recettes, de lutter contre la corruption, de promouvoir l’éducation fiscale et de renforcer les capacités des administrations fiscales.

De plus, il est primordial de diversifier les sources de revenus de l’État, en encourageant le développement du secteur privé, en promouvant les investissements et en exploitant de manière durable les ressources naturelles du pays.

En conclusion, la mobilisation des recettes publiques en RDC reste un défi majeur. La faible performance dans ce domaine a des conséquences importantes sur les finances de l’État et limite ses possibilités de financer les services publics et de soutenir le développement économique du pays. Des actions concrètes doivent être prises pour remédier à cette situation et garantir une gestion plus efficace des recettes publiques en RDC.