La RDC accélère le processus de démobilisation des groupes armés de l’est du pays. Le cantonnement des éléments du mouvement rebelle M23 se prépare dans la ville de Rumangabo, au nord de Goma. Cette bourgade sera utilisée comme site de pré-cantonnement des éléments rebelles. Les autorités en collaboration avec les casques bleus et la facilitation régionale superviseront ces opérations.
Joao Lourenço, le Président Angolais ne cache pas son optimisme quant à la réussite de cette démobilisation. L’Angola enverra un contingent militaire pour assurer la sécurité de la zone de cantonnement une fois que les conditions seront réunies. À cet effet, la République Démocratique du Congo (RDC) veut s’inspirer du modèle botswanais dans l’exploitation des ressources minérales pour mettre fin aux minerais de sang, principale source de financement des groupes armés.
Le ministre d’État en charge de l’Intégration régionale Mbusa Nyamwisi veut donner un coup d’accélérateur au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS). Pour ce faire, il a convoqué le coordonnateur national de ce programme afin de discuter des dispositions à prendre pour une démobilisation réussie. La représentante de l’Union africaine (UA) en RDC, Michelle Ndiaye, s’est également engagée à aider la RDC dans la réussite du P-DDRCS.
Le gouvernement compte également sur un consortium sud-africain, ACK Civils & Corporate Social Responsability, pour la réinsertion des démobilisés. Le gouvernement veut aussi orienter l’exploitation artisanale des groupes armés vers une traçabilité susceptible d’assurer leur réinsertion sociale.
En somme, la RDC poursuit sa lutte pour mettre fin à l’activisme des groupes armés dans l’est du pays. Le processus de démobilisation se met en place avec le cantonnement des éléments du M23. Le gouvernement travaille activement sur la réinsertion sociale des démobilisés en s’inspirant des combinaisons de plusieurs modèles de réussite.