« Édouard Mwangachuchu demande une libération provisoire pour raisons médicales dans l’enquête sur ses liens supposés avec le M23 »

Le vendredi 26 mai, la Haute cour militaire siégeant à la prison militaire de Ndolo a examiné la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats d’Édouard Mwangachuchu pour raisons de santé. L’officier du Ministère public a exprimé son inquiétude face à cette demande, s’interrogeant sur la garantie que la justice congolaise aurait quant à ce que le prévenu reviendrait à chaque fois qu’il serait appelé à le faire.

Les avocats ont déclaré que leur client avait des rendez-vous médicaux à Kinshasa et à l’étranger, notamment à Dubaï, en Afrique du Sud, en Belgique et aux États-Unis. Mwangachuchu a été opéré pour des douleurs lombaires et doit subir d’autres traitements pour des problèmes de santé pris en charge par le centre hospitalier CMK.

Toutefois, l’officier du Ministère public a souligné que la loi ne prévoit pas la mise en liberté provisoire pour des raisons médicales. Si les soins du prévenu ne sont pas adaptés à la prison, c’est l’administration pénitentiaire qui prend les dispositions pour l’évacuer vers le centre médical le plus proche, sous la garde de l’autorité judiciaire.

Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils font face à des accusations de trahison, participation à un mouvement insurrectionnel et détention illégale d’armes de guerre. Les poursuites ont été engagées après que des armes de guerre ont été découvertes dans la résidence d’Édouard Mwangachuchu à Kinshasa et dans les locaux de sa société à Masisi.

L’affaire a été renvoyée au 3 juin prochain pour répondre à la demande de Mwangachuchu.