La situation sécuritaire en RDC préoccupe les autorités ougandaises. En effet, le lieutenant-colonel Emmanuel Katabazi, directeur général adjoint de l’Organisation de la sécurité intérieure de l’Ouganda, a appelé à l’intensification de la surveillance et de la mobilisation des districts frontaliers de la RDC en prévision des troubles à venir. Selon lui, une guerre susceptible de renverser un ou deux gouvernements est imminente et les agences de renseignement et de sécurité sont en état d’alerte maximale.
Les déclarations de Katabazi interviennent alors que le président Félix Tshisekedi a appelé publiquement au départ de la Force régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, qu’il estime ne plus remplir son rôle. Et avec l’arrivée en fin de mandat de cette force dès juin 2023, la situation pourrait bien se compliquer.
Si le lieutenant-colonel ougandais n’a pas nommé les pays qui seraient concernés par un changement de régime, ses déclarations posent tout de même question. Par ailleurs, plusieurs officiels à Kinshasa ont toujours soupçonné l’Ouganda, comme le Rwanda, d’appuyer certains groupes armés en RDC, créant ainsi une tension entre les deux pays voisins.
La fragilité sécuritaire en RDC n’est donc pas à négliger, et l’appel à la vigilance des autorités ougandaises souligne l’importance de trouver des solutions pour prévenir les troubles à venir. Les récentes annonces du Sommet des Chefs d’Etat de la SADC de déployer une force régionale en RDC peuvent être vues comme une première mesure pour renforcer la sécurité dans le pays. Toutefois, il est évident que la situation reste complexe et nécessitera une action concertée de la part des pays voisins et de la communauté internationale pour aider la RDC à résoudre ses problèmes de sécurité intérieure.