2023-06-01 : La RDC s’oppose fermement à l’intégration du M23 dans l’équipe de vérification du pré-cantonnement de ses éléments à Rumangabo. C’est une des décisions fortes qui ont marqué le 21ème sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’EAC qui s’est tenu à Bujumbura, au Burundi. Le site de pré-cantonnement des rebelles avait été délocalisé à Rumanga et la présence du contingent EAC sera évaluée le 15 juin prochain pour juger de son opportunité. Le sommet a également adopté les rapports issus de la réunion des chefs d’état-major et celui du 49ème sommet extraordinaire du Conseil des ministres de l’EAC.
Le Kenya conserve le commandant de la Force régionale qui devrait se déployer dans les zones prévues dans l’accord de siège. L’EAC a recommandé une étroite collaboration entre la Force régionale et la Monusco pour favoriser le pré-cantonnement des troupes du M23. Quant à la recommandation à la Facilitateur, il a été demandé la création d’un poste de chef de mission civile pour s’occuper du volet politique de futures opérations en symbiose avec la Force régionale.
Le Sud-Soudan, seul soutien du Rwanda dans ses prises de position pour le M23, s’est heurté au refus du sommet qui a préconisé une évaluation bilatérale entre les deux pays sur la problématique de présumés rebelles sud-soudanais. Les observateurs estiment que la position de la RDC a été compris à travers ses différents représentants.
Ainsi, Serge Tshibangu, Haut représentant du Président Tshisekedi, Samy Adubango Awotho, vice-ministre de la Défense, Willly Mulamba, ambassadeur de la RDC au Burundi, le Chef d’État-Major adjoint des FARDC, le Gl Ychaligonza Nduru Jacques et des experts ont été les défenseurs de la RDC. La prochaine réunion se tiendra en Ouganda sur demande du Kenya.
Le sommet a pris des décisions fortes qui visent à réaffirmer l’autorité de l’EAC dans la résolution des conflits qui agitent les pays membres. La RDC a ainsi opposé un niet catégorique au Rwanda qui voulait intégrer le M23 dans l’équipe de vérification du pré-cantonnement de ses éléments à Rumangabo. Cette décision s’inscrit dans la politique de Félix Tshisekedi de sécurisation du pays et sa ferme volonté d’instaurer une paix durable. Cependant, l’opposition politique ne se fait pas attendre et la tension monte.