« Conflits ethniques en RDC : une manipulation politique met en péril la stabilité du pays »

La République démocratique du Congo est confrontée à une situation de conflit interethnique opposant les communautés Teke et Yaka dans les provinces du Kwango et de Mai-Ndombo. Les affrontements ont créé une insécurité dans la région et ont donné naissance à des milices dites « Mobondo ». Le gouvernement congolais avance la thèse d’une manipulation politicienne qui viserait à fragiliser les institutions étatiques et à saboter l’autorité de l’Etat.

L’église catholique en RDC avance également la thèse d’une manipulation politique orchestrée par certains acteurs politiques. Les évêques soutiennent que des « mains invisibles sanguinaires » cherchent à récupérer des conflits fonciers pour des intérêts politiques et économiques, mettant en péril la stabilité du pays.

De son côté, le cardinal Fridolin Ambongo a affirmé qu’il n’y avait pas de conflit entre les communautés Teke et Yaka à Kwamouth, mais que la situation avait été créée par des « faux Kiamvus » qui, pour leurs intérêts politiques, cherchaient à mettre les Yaka sur la terre des Teke.

Selon le président Congolais Félix Tshisekedi, le Rwanda serait à l’origine de ce conflit ethnique. Cette accusation a été rejetée par le gouvernement rwandais qui parle de « déclarations incendiaires et fallacieuses ».

La République démocratique du Congo est donc confrontée à une situation de tension politique avec des acteurs politiques qui cherchent à instrumentaliser les conflits ethniques pour des intérêts personnels. La population civile est la première touchée par cette situation qui fragilise la stabilité du pays.