Conflit interethnique en RDC : fragilisation des institutions étatiques ou enjeu politique ?

La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à un conflit interethnique opposant les communautés Teke et Yaka dans les provinces du Kwango et de Mai-Ndombo. Les autorités gouvernementales avancent la thèse d’une manipulation politicienne visant à fragiliser les institutions étatiques et affaiblir l’autorité de l’Etat.

La situation est préoccupante, car non seulement elle dégénère en violences intercommunautaires, mais elle est avivée par les « Mobondo », des jeunes gens initiés qui se prennent pour des êtres invincibles. Ces derniers s’attaquent aux symboles de l’Etat, et sont responsables de plusieurs morts, incendies de villages et destructions de biens.

Selon les autorités, cette situation ne serait pas due à un conflit foncier entre les communautés Teke et Yaka, comme cela a été avancé auparavant, mais plutôt à une manipulation politique fomentée par des personnalités politiques et notabilités. Ces dernières chercheraient à servir leurs propres intérêts en attisant les tensions entre les différentes communautés et les incitant à s’entretuer.

L’église catholique rejoint cette thèse en affirmant que des « mains invisibles sanguinaires » se cachent derrière ces conflits. Ces derniers seraient récupérés par des personnes qui défendent des intérêts occultes à caractère politique et économique.

Au-delà de cette crise, la RDC est sujette à plusieurs autres tensions politiques et sécuritaires. En effet, le malaise est palpable dans la région du Kasai, où l’immobilisme freine le développement de la région. L’opposition politique est souvent réprimée par les forces de sécurité, et cette situation a récemment crée un conflit électoral. Pour autant, l’opposition se fait entendre de plus en plus et prend la parole dans les médias.

Malgré ces diverses crises, le chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi, a effectué une visite en Chine pour renégocier le contrat de l’accord minier, créant ainsi une redistribution plus juste des bénéfices pour les deux parties. Le président a également renforcé l’armée congolaise pour faire face aux velléités hégémoniques du Rwanda. Enfin, la ministre de la justice a porté plainte contre le mouvement M23 pour crimes de guerre devant la CPI.

Il est temps que les politiques congolais prennent des mesures pour faire cesser ces conflits, et travaillent ensemble pour le développement et la paix dans le pays.