L’actualité récente en République démocratique du Congo a été marquée par une audience publique tenue à la prison militaire de Ndolo. Cette audience concernait le député national Mwangachuchu, accusé de détention illégale d’arme à feu. Au cours de cette audience, Antoine Ntshikala, chef de division de régime des armes à feu au ministère de l’Intérieur et de Sécurité, est intervenu pour apporter des éclaircissements sur cette affaire.
Selon M. Ntshikala, ses services ne sont pas habilités à fournir des armes à feu, mais à délivrer des autorisations de port d’arme. Il a expliqué que Mwangachuchu s’était présenté avec son propre pistolet lors de sa demande d’autorisation et que son rôle était de vérifier les éléments de l’arme pour les mentionner sur le document du permis de port d’arme. Ainsi, il a affirmé qu’il n’avait pas remis d’arme à Mwangachuchu, mais seulement établi les documents nécessaires.
Cependant, la question qui se pose est de savoir d’où venait cette arme que Mwangachuchu a présentée lors de sa demande d’autorisation. Selon M. Ntshikala, l’obtention d’une arme en RDC est un marché clandestin, « plus noir que le charbon ». Il a souligné que son service n’orientait pas les demandeurs vers des sources d’approvisionnement en armes et qu’il était impossible de les vendre comme des arachides. Il a également mentionné que si une personne se présente avec une arme portant la mention de la PNC ou des FARDC, ils lui demandent de la conserver.
Cette affaire met en lumière les enjeux de sécurité et de contrôle des armes en RDC. La détention illégale d’armes de guerre est un problème préoccupant, d’autant plus quand elle est liée à des accusations de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel, comme c’est le cas pour Mwangachuchu. Les investigations en cours visent à déterminer les éventuels liens entre le député national et les rebelles du M23.
Il est essentiel que les autorités renforcent les contrôles et la réglementation en matière de détention d’armes à feu pour prévenir les actes criminels et les violences armées. La coopération entre les différents organes responsables, tels que le ministère de l’Intérieur et de Sécurité, la police et les services de renseignements militaires, est primordiale pour garantir la sécurité des citoyens et la stabilité du pays.
En conclusion, l’affaire de détention illégale d’arme impliquant le député national Mwangachuchu met en évidence les défis liés au contrôle des armes en RDC. Les autorités doivent redoubler d’efforts pour lutter contre le marché clandestin des armes et renforcer les mesures de contrôle. Cela contribuera à assurer la sécurité de la population et à prévenir les violences armées dans le pays.