Libération de plus de 700 prisonniers suite à une grâce présidentielle en RDC
Dans le cadre du désengorgement des prisons congolaises, le vice-ministre de la Justice et garde des sceaux, Thaddée Mambu, a procédé à la libération de plus de 700 prisonniers du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), anciennement connu sous le nom de Prison de Makala. Cette grâce présidentielle, accordée par le président de la République, Félix Tshisekedi, vise à réduire la surpopulation carcérale et à offrir une deuxième chance aux personnes ayant purgé une partie de leur peine et ayant montré des signes de réhabilitation.
Le ministre Thaddée Mambu s’est exprimé lors de la cérémonie de libération, exprimant sa satisfaction quant à cette décision présidentielle. Il a souligné que le président Tshisekedi accorde sa grâce peu importe le crime commis, et qu’il souhaite donner une chance aux prisonniers de se réinsérer dans la société après avoir purgé une partie de leur peine et suivi un processus de rééducation.
La prison de Makala, construite en 1957, affiche une capacité d’accueil de 1 500 détenus, mais abrite actuellement plus de 12 000 personnes, dont près de 10 000 prévenus et 2 000 condamnés. Cette surpopulation carcérale présente des risques tant sur le plan sanitaire que sur le plan sécuritaire. Afin de remédier à cette situation, le directeur du centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, Joseph Yusufu, a proposé des solutions telles que le transfèrement des prisonniers vers d’autres établissements pénitentiaires dans les provinces, ainsi que l’adoption de peines alternatives à l’emprisonnement.
Il convient de noter que cette grâce présidentielle ne s’applique pas aux crimes graves tels que le viol, l’assassinat, le meurtre, le détournement de fonds publics ou les atteintes à la sécurité de l’État.
Cette décision de libération des prisonniers montre la volonté du président Tshisekedi de faire face à la surpopulation carcérale et de réformer le système pénitentiaire en République démocratique du Congo. Cela offre également aux personnes libérées une opportunité de se reconstruire et de contribuer positivement à la société.