Le meurtre tragique du député national et ancien ministre des Transports, voies et communication, Chérubin Okende, continue de susciter des réactions et des préoccupations en République démocratique du Congo (RDC). Alors que le gouvernement affirme que les enquêtes avancent normalement, le parti politique d’opposition de Moïse Katumbi, auquel appartenait le défunt, dénonce la lenteur des investigations et demande la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante.
Ensemble pour la République, le parti politique de Katumbi, demande que cette commission soit composée d’experts belges, sud-africains et de membres de la Mission de l’ONU en RDC, Monusco. Selon le secrétaire général du parti, Dieudonné Bolengetenge Balea, il est urgent de mettre en place cette commission afin de préserver les preuves et d’empêcher les assassins de s’échapper.
Le parti critique également la communication du gouvernement congolais sur cette affaire, qualifiant les déclarations de précipitées et agitées. Il souligne notamment que l’autopsie n’a pas encore été réalisée, ce qui est essentiel pour déterminer les circonstances de la mort de Chérubin Okende. L’absence de cette autopsie soulève des questions sur la transparence de l’enquête.
Ensemble pour la République fait également le parallèle avec l’assassinat de l’activiste des droits humains Floribert Chebeya, rappelant les similitudes troublantes entre ces deux affaires. Le parti demande donc une enquête internationale indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur le meurtre de Chérubin Okende et identifier les responsables.
Face à la méfiance envers la justice congolaise, Moïse Katumbi a entrepris des démarches auprès des chancelleries étrangères et de la Monusco pour solliciter des enquêtes poussées et indépendantes.
La population congolaise et la communauté internationale attendent donc avec impatience les résultats d’une enquête internationale qui pourra apporter la vérité sur l’assassinat de Chérubin Okende et rendre justice à sa famille et à la société congolaise dans son ensemble. C’est un moment crucial pour la RDC, qui doit démontrer sa capacité à mener des enquêtes rigoureuses et impartiales dans le respect de l’État de droit.