Kwamouth, dans le Maï-Ndombe, une crise humanitaire oubliée du monde
Dans la province du Maï-Ndombe en République Démocratique du Congo, une crise humanitaire silencieuse et oubliée du monde perdure depuis plus d’un an. La région de Kwamouth, théâtre de violences meurtrières, est au cœur de cette catastrophe humanitaire. Selon le rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), plus de 3 000 morts ont été enregistrés depuis le début du conflit en juin de l’année dernière.
La situation est alarmante. Plus de 150 000 personnes ont été déplacées, certaines trouvant refuge dans des camps de réfugiés, d’autres fuyant vers les provinces voisines du Kwilu, du Kwango et même jusqu’à la périphérie de Kinshasa, la capitale. Les chiffres sont effrayants : 26 structures sanitaires et 50 écoles ont été détruites, laissant les populations sans accès aux soins et privant les enfants de leur droit à l’éducation.
L’insécurité alimentaire est également une réalité préoccupante. Les violences ont gravement affecté le secteur agricole, exacerbant une situation alimentaire déjà précaire. Avant la crise, une grande partie de la population était déjà touchée par l’insécurité alimentaire, mais aujourd’hui, ce sont près de 80% des personnes déplacées qui dépendent de l’agriculture pour leur survie. Les conséquences sont dévastatrices, avec des niveaux élevés de malnutrition et des enfants qui succombent aux complications sanitaires liées à la malnutrition.
Face à cette crise humanitaire, les acteurs sur le terrain se retrouvent dépassés par les besoins. Les fournitures médicales, les abris, les articles ménagers, l’accès aux soins de santé et l’inclusion économique sont autant de besoins urgents. Malheureusement, l’insécurité persistante et l’état dégradé des infrastructures rendent les opérations humanitaires difficiles et limitent l’accès aux populations touchées.
Il est donc primordial que la communauté internationale se mobilise pour soutenir les efforts humanitaires dans la région de Kwamouth. Des ressources supplémentaires sont nécessaires pour fournir une aide d’urgence, reconstruire les infrastructures détruites, soutenir les agriculteurs dans leur relance et assurer la sécurité et le bien-être des populations vulnérables.
Il est temps de rappeler au monde l’existence de cette crise humanitaire oubliée et de prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux violences, protéger les civils et reconstruire une vie meilleure dans cette partie du Congo. Il est de notre devoir d’agir et de soutenir ceux qui sont pris au piège de cette crise, en leur offrant l’espoir et la possibilité de se reconstruire.