Les Femmes Eprises de Justice pour la libération de Salomon Kalonda et autres, une organisation spontanée née de la situation politique et sociale actuelle en RDC, ont organisé un sit-in ce vendredi 21 juillet devant le siège de la Monusco et l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa. Leur manifestation vise à réclamer justice pour Chérubin Okende, député de l’opposition assassiné récemment, et la libération de Salomon Kalonda et Mike Mukebayi, cadres du parti Ensemble pour la République.
Agitant le drapeau de la RDC, brandissant des pancartes à l’effigie de Chérubin Okende et Salomon Kalonda, ces femmes dénoncent les actes de violence qui se multiplient à l’approche des élections et exigent la sécurité ainsi que la libération sans condition des personnes arrêtées. Elles affirment que les dossiers contre Kalonda et Mukebayi sont vides et déclarent « Trop c’est trop, on ne peut pas fermer la bouche de l’opposition, justice pour Chérubin ».
Annie Atibu, représentante de l’organisation, a déclaré lors du sit-in : « Qu’on libère Salomon Kalonda et Mike Mukebayi car leurs dossiers sont vides. Nous, les femmes, sommes déterminées à aller très loin. Si la Monusco ne réagit pas à notre mémo, si elle ne met pas la population congolaise en sécurité, nous nous réservons le droit d’intenter une action en justice contre la Monusco et les ambassades présentes pour non-assistance à un peuple en danger ».
L’organisation a également remis un mémorandum à l’ambassade des Etats-Unis en RDC, demandant d’activer le lobbying nécessaire pour faire respecter les droits de Salomon Kalonda, d’interpeller le gouvernement congolais sur ses engagements internationaux et d’exiger une enquête indépendante sur l’assassinat de Chérubin Okende.
Cette manifestation met en lumière les craintes des acteurs politiques de l’opposition face aux traitements qu’ils subissent ces derniers mois. Arrestations, perquisitions et enlèvements se multiplient, notamment envers des membres du parti Ensemble pour la République, dont Salomon Kalonda est un cadre de haut rang. Son emprisonnement dure déjà depuis plus de 45 jours, malgré des arguments avancés par son parti politique démontant les accusations portées contre lui.
Concernant l’assassinat de Chérubin Okende, les enquêtes sont en cours pour découvrir les coupables. Des experts médicaux légistes ont été requis par la justice congolaise pour faire la lumière sur les circonstances du meurtre. Cependant, on attend encore les résultats de l’autopsie et des expertises pour déterminer les modes opératoires des auteurs de cet acte. La participation d’experts étrangers a également été demandée.
Cette manifestation des Femmes Eprises de Justice met en évidence les tensions et préoccupations qui entourent les élections en RDC. Elle souligne également l’importance de la mobilisation citoyenne et de la défense des droits pour assurer la justice et la sécurité dans le pays.
Fin de la rédaction.