« Plus de 700 détenus libérés de la prison centrale de Makala grâce à la grâce présidentielle en RDC : un pas vers la désengorgement carcéral »

Les bénéficiaires de la grâce présidentielle sortent de la prison centrale de Makala

Ce samedi 22 juillet 2023, plus de 700 prisonniers ont été libérés de la prison centrale de Makala, à Kinshasa, suite à la grâce présidentielle accordée par le Chef de l’État. La cérémonie de libération a été présidée par le vice-ministre de la justice et garde des Sceaux, Thadée Mambu Lau Mbemba, dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à désengorger les prisons à travers le pays.

Dans son discours lors de la cérémonie, Thadée Mambu Lau Mbemba a exhorté les bénéficiaires de la grâce présidentielle à ne plus commettre d’actes répréhensibles une fois à l’extérieur de la prison. Il a souligné l’importance de leur contribution au développement du pays et les a encouragés à servir leur pays avec honneur, afin de mériter d’autres mesures de clémence de la part du Chef de l’État.

La libération de ces prisonniers vient répondre à la problématique de la surpopulation carcérale qui sévit dans les prisons congolaises. La prison centrale de Makala, construite en 1957 avec une capacité d’accueil de 1500 détenus, en compte aujourd’hui plus de 12 000. Cette surpopulation pose des risques tant sur le plan sanitaire que sur le plan sécuritaire.

Le Directeur de la prison centrale de Makala, Joseph Yusufu, a profiter de l’occasion pour formuler des recommandations afin de continuer à désengorger l’établissement pénitentiaire. Il a notamment proposé de transférer un certain nombre de détenus condamnés vers d’autres prisons dans les provinces et d’accélérer le traitement des demandes de libération conditionnelle.

Cette libération s’inscrit dans le cadre de la pratique annuelle de grâce présidentielle en République Démocratique du Congo. Selon l’article 87 de la constitution, le Président de la République a le droit de remettre, commuer ou réduire les peines des condamnés.

Cependant, il convient de souligner que l’ordonnance de grâce présidentielle ne concerne pas les condamnés pour viol, assassinat, meurtre, détournement des deniers publics et atteinte à la sûreté de l’Etat.

En libérant ces prisonniers, le gouvernement espère alléger la pression sur les prisons congolaises et offrir une chance aux anciens détenus de se réinsérer dans la société. Cependant, il est essentiel que des mesures complémentaires soient prises pour éviter de nouvelles surpopulations carcérales à l’avenir et garantir le respect des droits des détenus et la sécurité de la population.