« Bancarisation en Afrique subsaharienne : la RDC à la recherche de solutions innovantes pour inclure les exclus »

L’Afrique subsaharienne est une région en plein développement économique, mais la bancarisation de sa population reste encore très faible. Dans des pays tels que la République démocratique du Congo (RDC), l’exclusion financière est un problème préoccupant. Cependant, les acteurs du secteur bancaire, comme la BGFIBank RDC, s’efforcent de convaincre les populations de l’importance de leur activité et de son impact sur le développement du pays.

Malgré la présence de onze banques en RDC, dont des institutions telles que le Crédit du Congo, Ecobank et la BGFI, le taux de bancarisation reste très faible, avec seulement 13% de la population ayant accès aux services bancaires. Cela signifie que 87% de la population congolaise ne fait pas usage des services bancaires, bien qu’elle dispose d’argent. Il est donc primordial pour les banques de trouver des moyens novateurs pour développer leur réseau physique et faciliter l’accès aux services bancaires.

Pour pallier le manque d’infrastructures bancaires, certaines banques s’inspirent des pratiques en vigueur dans d’autres pays, comme le Sénégal, où la Société Générale emploie des agents circulant à moto, ou le Burkina Faso, où la Coris Bank envoie une agence itinérante à bord d’un camion. De plus, les banques congolaises utilisent de plus en plus les technologies de l’information et de la communication, ainsi que la téléphonie mobile, pour offrir des services bancaires à distance. La plupart des grandes banques congolaises proposent désormais des applications mobiles permettant aux clients de gérer leur compte et d’effectuer des opérations de base. Certaines banques, comme la BGFIBank RDC, offrent même la possibilité d’ouvrir un compte entièrement en ligne.

Cependant, l’accès physique et les outils digitaux ne suffisent pas à convaincre la population congolaise de l’importance des services bancaires. Les banques doivent également montrer leur utilité et les avantages qu’elles peuvent offrir. Elles développent donc des outils mixtes qui visent à faciliter l’accès des travailleurs du secteur informel aux services bancaires. Par exemple, la Société Générale au Sénégal a mis en place un réseau d’intermédiaires bancaires, appelé « Manko », qui permet aux entrepreneurs du secteur informel d’avoir accès à des outils financiers adaptés à leurs besoins. La BGFI Bank RDC a quant à elle développé la carte salaire, qui offre aux employés un moyen sécurisé d’accéder à leur salaire, que ce soit via une carte de débit pour les employés bancarisés ou une carte prépayée pour les employés non-bancarisés.

Ces initiatives visent à intégrer progressivement le secteur informel dans le système bancaire formel, en offrant aux individus du secteur informel les avantages de la bancarisation. Cependant, il reste encore du travail à faire pour convaincre la population congolaise de l’importance et des avantages des services bancaires. Les banques doivent continuer à innover et à s’adapter aux besoins et aux réalités du pays pour favoriser une plus grande inclusion financière et accélérer le développement économique de la RDC.

En conclusion, la bancarisation en Afrique subsaharienne, et plus spécifiquement en RDC, reste un enjeu majeur pour le développement économique. Les banques doivent investir dans des infrastructures physiques et numériques innovantes pour faciliter l’accès aux services bancaires. De plus, elles doivent convaincre la population de l’importance de la bancarisation et des avantages qu’elle peut offrir. Une plus grande inclusion financière permettra de stimuler l’économie et de favoriser le développement durable de la région.