Les provinces éducationnelles de Kinshasa-Plateau et de Kinshasa-Tshangu ont récemment été qualifiées d’antivaleurs selon le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tony Muaba Kazadi. Lors d’un face à face avec les chefs d’établissements de la zone de Kinshasa-Mont/Amba, le ministre a pointé du doigt ces provinces comme étant des sièges où les antivaleurs sont prédominantes.
Dans son discours, Tony Muaba Kazadi a été catégorique : « Nous avons été au Plateau et à la Tshangu qui sont des sièges des antivaleurs. Si nous le disons, c’est parce que nous pointons du doigt le mal et ça doit être corrigé ». Le ministre a clairement exprimé son souhait de voir les responsables de ces provinces changer la situation. Il exhorte les responsables en poste à renverser la tendance rapidement.
Les antivaleurs qui sévissent dans ces provinces sont variées. On peut notamment citer le non-respect des instructions officielles, l’invention et la perception de frais illicites, la majoration des frais lors des épreuves certificatives, la considération des élèves comme des clients, ou encore l’utilisation abusive des frais de fonctionnement alloués aux établissements scolaires. Le Ministre déplore également la complicité qui existe entre les chefs d’établissements et les inspecteurs.
Pour remédier à cette situation, le Ministre a organisé des réunions avec les chefs d’établissements scolaires dans le but de les sensibiliser et de les encourager à agir dans le respect des valeurs éducatives et des normes établies. Il souhaite une rentrée scolaire bien préparée pour l’année 2023-2024.
Cependant, il est important de souligner que certaines difficultés entravent la mise en œuvre des instructions officielles. Le Secrétaire Général, Christine Nepa Nepa, a expliqué que certains responsables sont à la fois directeurs provinciaux et promoteurs d’écoles, ce qui pose un problème de conflit d’intérêts. Cette situation rend difficile l’application stricte des directives ministérielles.
Malgré les défis rencontrés, le Ministre reste déterminé à mettre un terme à ces antivaleurs au sein du secteur de l’éducation. Il encourage les responsables à faire preuve de transparence et à agir dans l’intérêt des élèves et de l’éducation en général. Il est primordial de rétablir un climat de confiance et de respect des valeurs fondamentales au sein des établissements scolaires.
En conclusion, la lutte contre les antivaleurs dans les provinces éducationnelles de Kinshasa-Plateau et de Kinshasa-Tshangu est une priorité pour le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique. En sensibilisant et en mobilisant les chefs d’établissements, il espère instaurer un changement positif pour offrir un environnement éducatif sain et propice à l’épanouissement des élèves.