Le processus électoral en RDC : une crédibilité mise à mal et des doutes sur l’inclusivité

Actualité 2023 : Le processus électoral en RDC perd en crédibilité

Le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC) est confronté à de sérieux problèmes qui remettent en question sa crédibilité et son inclusivité. Récemment, Martin Fayulu, leader de l’Écidé et candidat à la présidentielle de 2023, a décidé de se retirer suite à son insatisfaction envers la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette décision soulève de nombreuses interrogations sur la capacité du processus à fonctionner de manière transparente et à prendre en compte toutes les parties prenantes.

Martin Fayulu, aux côtés d’autres leaders de l’opposition, tels que Adolphe Muzito, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Moïse Katumbi, a tenté à plusieurs reprises d’exprimer ses préoccupations à la CENI et à son président, Denis Kadima. Malheureusement, toutes leurs questions et demandes ont été ignorées, ce qui soulève des doutes sur l’objectivité et l’intégrité de l’institution chargée d’organiser les élections en RDC.

Selon Martin Fayulu, la CENI a été détournée de sa mission et est devenue un outil pour favoriser la fraude électorale. Il soulève notamment l’article 47, alinéa trois de la loi électorale qui permet l’utilisation du vote semi-électronique. Fayulu critique cette disposition, affirmant qu’elle ouvre la porte à la réception électronique de votes issus de bureaux fictifs, facilitant ainsi la fraude. Il estime que la CENI utilise le peuple comme un moyen de perpétuer la fraude électorale et de vendre une illusion de démocratie.

Les préoccupations soulevées par l’opposition ont été ignorées par la CENI, qui a publié un communiqué de presse jugé provocateur. Martin Fayulu insiste sur la nécessité d’un audit externe du fichier électoral pour garantir l’intégrité des données et instaurer la confiance entre toutes les parties prenantes. Malheureusement, la CENI refuse de se soumettre à cet audit, ce qui soulève encore plus de doutes quant à la crédibilité du processus électoral.

Cette situation met en lumière les problèmes récurrents auxquels fait face le processus électoral en RDC. Les précédents cycles électoraux ont été entachés par des fraudes et des irrégularités, ce qui a conduit à l’élection de dirigeants illégitimes et peu soucieux du bien-être du pays.

Il est temps que des mesures concrètes soient prises pour garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral en RDC. L’audit externe du fichier électoral est une étape essentielle pour restaurer la confiance et assurer des élections libres et équitables. Les acteurs politiques et la société civile doivent continuer à faire pression sur la CENI pour qu’elle respecte les principes démocratiques et réponde aux préoccupations légitimes de l’opposition.

La crédibilité du processus électoral en RDC est en jeu, et il est impératif que des mesures soient prises pour redresser la situation. La RDC mérite des élections justes et transparentes, afin de permettre au pays de progresser vers un avenir meilleur pour tous.