L’assassinat de Cherubin Okendi : un écho de Sarajevo ?
L’histoire est parfois marquée par des événements tragiques qui changent le cours des choses. En 1914, l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg à Sarajevo fut l’étincelle qui déclencha la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, en République démocratique du Congo, l’assassinat de Cherubin Okendi semble évoquer le souvenir de cette tragédie.
L’image d’un homme ensanglanté, allongé dans une voiture décapotable rappelle étrangement celle de l’archiduc et de sa femme avant leur mort. Les similitudes s’arrêtent là, bien sûr, car les circonstances et les motivations de ces assassinats sont différentes. Mais il est difficile de ne pas faire le parallèle entre ces deux événements marquants de l’histoire, qui ont tous deux bouleversé les destins de nations entières.
Comme Gavrilo Princip, le jeune terroriste qui a assassiné l’archiduc, les coupables de l’assassinat de Cherubin Okendi semblent avoir été rapidement identifiés. Mais il est important de garder du recul et d’attendre les résultats de l’enquête avant de tirer des conclusions définitives. Dans un pays où la tension politique est palpable depuis des mois, il est facile de céder à la tentation de la récupération politique et de l’accusation hâtive. Il est important de se rappeler que Cherubin Okendi était un homme politique respecté, qui ne se trouvait pas dans les extrêmes et n’était pas au centre des controverses politiques.
L’assassinat de Cherubin Okendi est un triste rappel des failles de notre société. Dans un pays où les enlèvements politiques et les violences sont monnaie courante, il est urgent de faire face à ces problèmes et de les résoudre. Il est temps de mettre fin à la culture de l’impunité et de garantir la sécurité de tous les citoyens.
Au-delà de l’émotion et de l’indignation, il est essentiel de se concentrer sur le processus de réconciliation et de justice. Une enquête approfondie et indépendante est nécessaire pour faire toute la lumière sur cet assassinat et pour que les coupables soient traduits en justice. Le Congo ne peut pas se permettre de rester dans l’obscurité et l’impunité, cela ne fera qu’aggraver les divisions et la violence.
L’assassinat de Cherubin Okendi doit servir de catalyseur pour un réveil collectif. C’est l’occasion de prendre conscience de l’urgence de s’unir en tant que nation, de dépasser nos différences politiques et de travailler ensemble pour construire un avenir meilleur. La paix et la stabilité ne peuvent être atteintes que par le dialogue, le respect des droits de l’homme et la promotion de la justice.
Sarajevo et l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg ont marqué le début d’une guerre dévastatrice. Espérons que l’assassinat de Cherubin Okendi sera un tournant vers une société plus juste, plus pacifique et plus unie en République démocratique du Congo.