« L’abandon de Martin Fayulu met en question la crédibilité du processus électoral en RDC »

Titre : Martin Fayulu quitte le processus électoral en signe de protestation, la crédibilité en question

Introduction :
Le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC) connaît de nouveaux remous alors que Martin Fayulu, leader de l’Écidé et candidat à la présidentielle de 2023, décide de quitter le navire. Cette décision témoigne de l’insatisfaction grandissante envers la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et met en lumière les problèmes de crédibilité et d’inclusivité du processus. Dans cet article, nous examinerons les raisons qui ont poussé Martin Fayulu à prendre cette décision et les conséquences que cela pourrait avoir sur le processus électoral.

Un processus électoral entaché par la fraude :
Martin Fayulu dénonce l’utilisation de la fraude électorale comme moyen d’accéder au pouvoir en RDC. Selon lui, les trois cycles électoraux précédents n’ont pas été en mesure de produire des institutions et des dirigeants légitimes en raison de cette fraude généralisée. Il critique notamment la CENI, qu’il accuse de se servir du peuple pour perpétuer la fraude et de vendre une illusion de démocratie. Pour étayer ses propos, Fayulu pointe du doigt certaines dispositions de la loi électorale qui favoriseraient la manipulation des résultats électoraux.

La mission dévoyée de la CENI :
Selon Martin Fayulu, la CENI a dévié de sa mission initiale et est devenue un instrument permettant de voler la souveraineté du peuple. Il souligne notamment l’article de la loi électorale qui autorise le vote semi-électronique et donne à la CENI le pouvoir de trancher en cas de divergence entre les résultats du dépouillement manuel et ceux du dispositif électronique. Pour Fayulu, cette disposition ouvre la porte à la réception électronique de voix fictives, favorisant ainsi la fraude. Il estime qu’il est temps de mettre un terme à cette pratique et de préserver l’intégrité du processus électoral.

Les préoccupations de l’opposition ignorées par la CENI :
Les leaders de l’opposition, dont Martin Fayulu, ont présenté leurs préoccupations à la CENI lors d’une réunion le 30 juin dernier. Cependant, la réponse de la CENI a été jugée provocation de trop par Fayulu. Il critique notamment le refus de la CENI de se soumettre à un audit externe du fichier électoral, qui viserait à garantir l’authenticité des données et à instaurer la confiance des parties prenantes. Selon Fayulu, la confiance est essentielle pour assurer la crédibilité des élections et l’intégrité des résultats.

Conclusion :
La décision de Martin Fayulu de quitter le processus électoral en signe de protestation soulève des questions sur la crédibilité et l’inclusivité du processus en RDC. Ses critiques envers la CENI et la fraude électorale mettent en lumière les défis auxquels le pays est confronté pour établir des institutions et des dirigeants légitimes. Il est essentiel de prendre des mesures pour renforcer la confiance dans le processus électoral et garantir la transparence des résultats. La RDC ne peut pas se permettre de perdre une nouvelle fois l’opportunité d’établir une démocratie stable et fonctionnelle.