La Haute cour militaire a rejeté la requête en liberté provisoire du général de brigade Zelwa Katanga dit Djadjidja. Lors de l’audience tenue à Kinshasa, la cour a déclaré la demande recevable mais non fondée, compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés. Le général de brigade Zelwa Katanga est poursuivi pour association de malfaiteurs et assassinat dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana Edadi en 2010.
La décision de la Haute cour militaire est basée sur l’article 45 alinéa 2 du Code de procédure pénale, qui stipule que les moyens tirés de l’état civil et de l’adresse connue du prévenu ne sont pas déterminants pour accorder la liberté provisoire, lorsque les raisons de sa mise en détention préventive persistent. Dans le cas du général Zelwa Katanga, la cour a estimé que les raisons qui ont justifié sa mise sous mandat d’arrêt et sa détention préventive étaient toujours valables.
Cette décision de rejet de la requête en liberté provisoire souligne la volonté de la Haute cour militaire de garantir l’intégrité du processus judiciaire et d’assurer que les prévenus accusés de crimes graves restent en détention jusqu’à leur comparution devant le tribunal. Elle confirme également l’importance accordée à l’indépendance du système judiciaire dans l’examen des affaires pénales.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels est confrontée la justice militaire en République démocratique du Congo, notamment lorsqu’il s’agit de juger des crimes graves commis par des membres des forces armées. La tenue d’un procès équitable et le respect des droits de la défense sont essentiels pour assurer la justice et lutter contre l’impunité.
Il est important de rappeler que la décision de la Haute cour militaire n’est pas définitive et que le général Zelwa Katanga peut faire appel de cette décision devant une juridiction supérieure. L’affaire reste donc en cours et la recherche de la vérité et de la justice dans l’assassinat de Floribert Chebeya et de son chauffeur se poursuit.
En conclusion, le rejet de la requête en liberté provisoire du général de brigade Zelwa Katanga par la Haute cour militaire souligne l’importance accordée à la gravité des crimes qui lui sont reprochés et à la préservation de l’intégrité du processus judiciaire. Cette décision souligne également les défis auxquels est confrontée la justice militaire en RDC et met en lumière la nécessité de garantir un procès équitable pour assurer la justice et lutter contre l’impunité. L’issue de cette affaire reste à suivre.