L’affaire du député Édouard Mwangachuchu continue d’animer les débats. Une nouvelle audience est prévue ce vendredi 14 juillet à la Haute cour militaire, qui siège à la prison militaire de Ndolo, afin d’examiner un élément clé de l’accusation : la question de la nationalité de Mwangachuchu.
Les avocats de Mwangachuchu ont insisté sur le fait que leur client est de nationalité congolaise, malgré les indications erronées d’un test COVID réalisé au Rwanda. Selon la défense, le test aurait mentionné la nationalité rwandaise de Mwangachuchu en se basant sur des critères tels que son apparence physique et sa maîtrise de la langue kinyarwanda. Les avocats rappellent que 80% des personnes se faisant tester au Rwanda sont rwandaises, ce qui pourrait expliquer cette confusion administrative.
Les contradictions internes des documents présentés comme preuves ont également été soulevées par la défense. Les avocats ont souligné qu’un document provenant de la même institution peut comporter des éléments contradictoires, ce qui remet en question leur valeur probante. Ils ont donc contesté la validité de ces preuves dans le cadre du procès.
La Haute cour militaire a précisé que son rôle n’est pas de statuer sur la question de la nationalité, mais de juger Mwangachuchu en tant que député national congolais. Les charges qui pèsent contre lui et son co-prévenu sont graves, allant de trahison à la participation à un mouvement insurrectionnel, en passant par l’espionnage et la détention illégale d’armes de guerre.
Cette affaire a débuté avec les découvertes d’armes de guerre dans la résidence de Mwangachuchu à Kinshasa et dans les locaux de sa société à Masisi, au Nord-Kivu. Ces découvertes ont alimenté les soupçons quant à ses liens avec les rebelles du M23.
L’audience de ce vendredi devrait donc apporter de nouvelles clarifications sur cette question de nationalité et peut-être permettre d’avancer dans l’affaire. Affaire qui suscite un vif intérêt et qui continue de diviser l’opinion publique congolaise.
Il est important de souligner que cet article ne présente qu’un aperçu des événements et ne prend pas parti. Il est primordial d’attendre les conclusions de l’audience et les décisions de la Haute cour militaire avant de tirer des conclusions définitives. L’affaire Mwangachuchu reste pour le moment ouverte et suscite de nombreuses interrogations.