Les dernières actualités autour du sénateur Matata Ponyo ont suscité de vives réactions de la part de son avocat en chef, Me Raphaël Nyabirungu. Ce dernier s’est exprimé lors d’un point de presse pour contester le mandat de comparution adressé à son client par le procureur général près la Cour constitutionnelle. Selon lui, ce mandat est illégal et ne tient pas compte des règles constitutionnelles en vigueur.
L’avocat de Matata Ponyo a commencé par rappeler les déclarations du président de la République, Félix Tshisekedi, qui a lui-même reconnu l’échec de la justice dans une récente interview. Selon Me Nyabirungu, la Constitution prévoit trois hypothèses concernant Matata Ponyo : soit il est poursuivi en tant que premier ministre en exercice, soit en tant qu’ancien premier ministre, soit en tant que sénateur.
Pour l’avocat, le mandat de comparution émis par le Parquet général près la Cour constitutionnelle est une décision de poursuite à l’encontre d’un premier ministre, ce qui nécessiterait une majorité de deux tiers des membres du parlement pour être valide, ce qui n’a pas été respecté. De plus, si Matata Ponyo était poursuivi en tant qu’ancien premier ministre, la Constitution ne prévoit pas ce cas de figure.
Me Nyabirungu affirme également que le juge naturel de son client en tant que sénateur serait la Cour de cassation, qui s’est déjà déclarée incompétente dans l’affaire Bukanga Lonzo. Il souligne que l’affaire Bukanga Lonzo est terminée, et qu’aucune règle de droit ne permet de la relancer en remettant en cause l’autorité de la chose jugée.
En résumé, l’avocat de Matata Ponyo conteste le mandat de comparution émis à l’encontre de son client, affirmant qu’il est illégal et en violation de la Constitution et de la jurisprudence de la Cour constitutionnelle. Il estime également que l’affaire Bukanga Lonzo est close et ne peut être relancée. Cette position de l’avocat met en lumière les enjeux entourant cette affaire et soulève des questions sur l’indépendance du système judiciaire en République démocratique du Congo.