La saga du détournement des fonds du parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo impliquant l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo continue de faire l’actualité en République démocratique du Congo. Alors que les communiqués et les plaintes fusent de toutes parts, le clan Matata est désormais engagé dans une bataille médiatique sur les réseaux sociaux.
Dans cette affaire, le procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, a émis un second mandat de comparution à l’encontre de l’ancien chef du gouvernement congolais. Celui-ci a été convoqué pour comparaître devant la Cour dès ce mercredi à 11 heures, après avoir récusé plusieurs invitations précédentes. Le procureur précise dans le mandat qu’en cas de non-comparution, des mesures coercitives seront prises conformément à la loi.
Augustin Matata Ponyo, de son côté, a réagi vivement à cette convocation en portant plainte contre le procureur général et le président du Sénat, Modeste Bahati, à la Cour de cassation. Il accuse ces deux personnalités de violer la Constitution et les lois du pays dans le but de l’éliminer en tant que candidat à la présidence de la République. Dans un tweet, il déclare : « Qui pouvait imaginer que le procureur général et le président du Sénat pouvaient s’associer pour violer la Constitution et les lois du pays dans le but d’éliminer un candidat à la présidence de la République ? ».
Dans un article intitulé « Ce que je pense », Augustin Matata Ponyo exprime son indignation face aux agissements du procureur général et du président du Sénat. Il affirme que leur comportement va à l’encontre des exigences éthiques et professionnelles de leurs fonctions. Il accuse Modeste Bahati d’oublier sa mission de protection de ses pairs sénateurs et reproche à Jean-Paul Mukolo de manipuler des dossiers judiciaires contre lui, ce qui serait une négation de l’essence du droit.
La saga du détournement des fonds du parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo continue donc de susciter des tensions et des rebondissements en République démocratique du Congo. Tandis que les protagonistes s’affrontent sur les réseaux sociaux, la population suit avec attention l’évolution de cette affaire qui met en jeu la réputation et la crédibilité de certaines personnalités politiques.