Comment stabiliser la monnaie locale en RDC : la recommandation de rapatrier 40% des ventes de minerais en devise étrangère.

Rapatrier 40% des ventes de minerais en devise : une recommandation pour stabiliser la monnaie locale

Dans le contexte économique actuel, où la monnaie congolaise connaît une dépréciation face au dollar américain, des experts en économie ont émis une recommandation aux opérateurs miniers en République démocratique du Congo (RDC) : rapatrier 40% des ventes de leurs minerais en devise étrangère. Cette mesure, conformément à la législation de change de la Banque centrale du Congo (BCC), vise à stabiliser la monnaie locale sur le marché des changes.

La disparité entre le taux de change entre le franc congolais et le dollar américain s’explique en grande partie par la loi de l’offre et de la demande sur le marché des devises. En optant pour un marché libre des changes, la RDC laisse le marché s’ajuster en fonction de l’offre et de la demande de devises étrangères.

Cependant, les commerçants qui effectuent leurs transactions en franc congolais rencontrent souvent des difficultés pour obtenir des devises étrangères, nécessaire pour renouveler leurs stocks à l’étranger. Cette pénurie de devises conduit à une augmentation de leur coût sur le marché des changes parallèle, impactant ainsi le taux de change entre le franc congolais et le dollar américain. Cette situation affecte directement les consommateurs congolais qui voient les prix augmenter sur le marché.

Face à cette situation, les experts estiment que la Banque centrale du Congo pourrait jouer un rôle important en injectant une partie de ses réserves de change, qui s’élèvent actuellement à plus de 4,33 milliards de dollars américains, sur le marché des changes. Une injection de fonds permettrait de rééquilibrer la masse monétaire et de freiner la dépréciation continue du franc congolais.

Des mesures ont déjà été prises par le gouvernement congolais pour résoudre cette problématique. Un comité restreint de conjoncture économique s’est réuni récemment et a instruit la Banque centrale d’utiliser les moyens de politique monétaire à sa disposition pour intervenir sur le marché des changes. Cependant, il est important de souligner que la question du taux de change reste complexe et nécessite une approche multidimensionnelle pour trouver des solutions durables.

En conclusion, la recommandation de rapatrier 40% des ventes de minerais en devise étrangère constitue une mesure potentielle pour stabiliser la monnaie locale en RDC. Cependant, il est nécessaire d’adopter une approche globale en impliquant tous les acteurs concernés, y compris la Banque centrale du Congo, pour trouver des solutions durables et favoriser la stabilité économique du pays.