Le Prix RFI théâtre est une compétition prestigieuse qui met en lumière les talents littéraires et dramaturgiques francophones provenant d’Afrique, d’Océan Indien, des Caraïbes et du Proche ou Moyen-Orient. Cette année, parmi les douze finalistes sélectionnés, un candidat congolais se démarque : N’Anza Tata avec sa pièce de théâtre intitulée « Analogie du vertige ».
Depuis sa création en 2014, le Prix RFI théâtre n’a pas encore couronné de lauréat congolais de la RDC, malgré la participation de nombreux auteurs du pays. L’année précédente, trois écrivains congolais, Jocelyn Danga Motty, Djo Kazadi Ngeleka et Bibatanko, ont tenté leur chance sans succès. Cette fois-ci, c’est N’Anza Tata qui représente l’espoir du Congo.
« Analogie du vertige » est une pièce qui dresse avec finesse le portrait de la société congolaise contemporaine. L’histoire se déroule dans un bar de Kinshasa, « Chez Mama ni Mama », lors de l’inhumation de la dent de Lumumba, héros de l’indépendance de la RDC. Les clients du bar, aux origines diverses, échangent leurs points de vue, sous l’œil attentif de la patronne qui joue le rôle d’arbitre. Le troubadour local, Kabukula, improvise un poème qui peu à peu libère les langues et les consciences.
Le Prix RFI théâtre est décerné chaque année par Radio France Internationale (RFI) dans le cadre du festival Zébrures d’automne à Limoges. Le jury, composé d’artistes et de professionnels du théâtre, évalue les qualités littéraires, dramaturgiques et l’originalité des textes présélectionnés. Le nom du lauréat sera dévoilé le 24 septembre prochain.
Ce concours permet de mettre en avant les œuvres théâtrales francophones et de valoriser les talents des auteurs de la Francophonie. Les participants peuvent avoir entre 18 et 46 ans et doivent proposer des textes originaux et inédits dans tous les genres théâtraux en langue française.
Nous souhaitons bonne chance à N’Anza Tata et espérons qu’il décrochera la victoire pour le Congo. Son talent et son portrait subtil de la société congolaise méritent d’être reconnus et salués. Restons à l’affût des résultats et encourageons nos artistes congolais dans leurs parcours créatifs et innovants.