« Maltraitance des travailleurs congolais : l’appel urgent de l’ATCO pour des conditions de travail décentes »

Maltraitance des travailleurs congolais dans les établissements des expatriés

L’Association des Travailleurs du Congo (ATCO) tire la sonnette d’alarme concernant la maltraitance subie par les travailleurs congolais opérant dans les établissements tenus par des expatriés indo-pakistanais, chinois, libanais et ouest-africains en République démocratique du Congo (RDC). Selon l’ATCO, ces travailleurs font face à des conditions de travail précaires, à des salaires insuffisants et à des violations de leurs droits.

Réunis à Kinshasa, les membres de l’ATCO ont renforcé leurs connaissances juridiques afin de défendre leurs droits dans le secteur du travail en RDC. Ils envisagent également d’organiser des manifestations pour appeler le gouvernement à prendre des mesures contre les mauvaises pratiques et les abus subis par les travailleurs congolais.

L’un des principaux problèmes dénoncés par l’ATCO est le non-respect du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) par les expatriés. La plupart d’entre eux continuent de payer leurs employés congolais au taux de change dépassé de 1 400 FC pour 1 dollar américain, alors que le taux actuel atteint 2 500 FC. Cette pratique prive les travailleurs congolais d’un salaire décent, rendant difficile leur subsistance au quotidien.

En plus des questions salariales, les travailleurs congolais dénoncent également les longues heures de travail, le non-respect des congés, ainsi que les violations des droits humains. Certains travailleurs affirment même ne pas bénéficier d’assistance médicale en cas de maladie.

Face à cette situation alarmante, l’ATCO appelle le gouvernement congolais à faire preuve de volonté politique pour mettre fin à la maltraitance des travailleurs congolais. Ils exigent le respect du cadre juridique régissant le secteur du travail, ainsi que des mesures concrètes pour garantir les droits et le bien-être des travailleurs congolais.

Le désespoir règne parmi les travailleurs congolais qui espéraient un changement avec l’arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi. Malheureusement, cinq ans après le départ du régime précédent, les conditions de travail des travailleurs congolais dans les établissements des expatriés n’ont guère évolué. Les manifestations et les revendications précédentes n’ont pas eu d’effet significatif, laissant les travailleurs dans une situation précaire.

Il est essentiel que le gouvernement congolais prenne des mesures concrètes pour mettre fin à cette maltraitance et garantir des conditions de travail décentes pour les travailleurs congolais. Il est également important de renforcer l’application du cadre juridique et de veiller à ce que les droits des travailleurs soient respectés et protégés.

Il est temps d’agir pour mettre fin à cette situation inacceptable et injuste. Le respect des droits des travailleurs congolais doit être une priorité pour assurer un développement économique équitable et inclusif en RDC. Les expatriés qui exploitent des entreprises en RDC doivent également être conscients de leur responsabilité sociale et s’engager à respecter les droits et la dignité des travailleurs congolais.