« L’Etat de droit en RDC : un défi persistant malgré les efforts de Félix Tshisekedi »

L’Etat de droit en République Démocratique du Congo: Un défi persistant

L’Etat de droit, ce concept symbolisant la réforme de la Justice en République Démocratique du Congo, peine à trouver sa place malgré les efforts déployés par le président Félix Tshisekedi. Au pouvoir depuis plus de quatre ans, le chef de l’Etat a exprimé son insatisfaction quant au bilan dans le domaine de la justice.

Dans une interview avec sa porte-parole Tina Salama, Félix Tshisekedi a souligné son désir de voir la justice devenir un pilier pour l’élévation de la nation congolaise. Cependant, il déplore le fait que la justice actuelle semble détruire plutôt que construire le pays. Il affirme avoir tout fait pour partager sa vision avec les chefs d’institutions, mais il estime que ces derniers ne sont pas sur la même longueur d’onde.

Le président est également accusé d’instrumentaliser la justice en procédant à des arrestations arbitraires pour faire taire les voix opposantes à son pouvoir. Cependant, Félix Tshisekedi nie toute implication dans les décisions judiciaires et affirme avoir la volonté de garantir l’indépendance de la justice.

Les critiques envers le pouvoir judiciaire ne sont pas nouvelles. En octobre 2022, lors d’une réunion du conseil des ministres, le président avait déjà pointé du doigt les décisions judiciaires qui semblaient prises au hasard. Il avait appelé à une rationalisation de l’action de la justice pour renforcer la gouvernance publique et l’Etat de droit. Il avait également interpellé le Conseil Supérieur de la Magistrature pour qu’il joue son rôle de régulation administrative et disciplinaire de la magistrature.

Il est clair que des réformes sont nécessaires pour améliorer le système judiciaire en République Démocratique du Congo. Les décisions judiciaires doivent être prises de manière impartiale et transparente, afin de renforcer la confiance entre le peuple et la justice.

Le président a chargé la ministre de la Justice et Garde des Sceaux de travailler avec le Conseil Supérieur de la Magistrature pour proposer des solutions rapides. Il a également insisté sur le rôle de l’Inspection Générale des Services Judiciaires et Pénitentiaires dans l’accompagnement du ministère de la Justice.

Il est évident que l’Etat de droit est un défi persistant en République Démocratique du Congo. Cependant, il est encourageant de voir que le président reconnaît les lacunes et cherche des moyens de les surmonter. Une justice indépendante et impartiale est essentielle pour renforcer la démocratie et promouvoir le développement du pays. Espérons que les réformes nécessaires seront mises en place pour que l’Etat de droit devienne une réalité en RDC.