La CENI interdit la présence des agents du ministère de l’Intérieur dans les bureaux de réception des candidatures

Titre : La CENI interdit la présence des agents du ministère de l’Intérieur dans les bureaux de réception des candidatures

Introduction :

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a récemment émis une interdiction empêchant les agents du ministère de l’Intérieur de se présenter dans les bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC). Cette décision fait suite à la nomination par le Vice-premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, d’agents chargés de superviser le processus de dépôt des candidatures. Dans un communiqué de presse, la CENI a précisé qu’elle ne tolérerait aucune ingérence externe dans la gestion des opérations électorales.

Un différend d’interprétation :

Lors d’un briefing à la presse, le Vice-premier ministre Kazadi a affirmé que cette mesure n’était en aucun cas une ingérence dans les travaux de la CENI. Selon lui, le ministère de l’Intérieur se conforme aux prescriptions de la loi de finances, qui lui confère le rôle d’encadrer les recettes générées par le dépôt des candidatures lors des élections. Il estime donc que les agents de son ministère ont été déployés avec un mandat clair pour assurer la gestion financière de cette procédure. Il est regrettable, selon lui, que la CENI ait agi de manière émotionnelle et n’ait peut-être pas pris connaissance de ces dispositions légales.

Pour sa part, la CENI soutient que seuls les agents de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD) sont autorisés à être présents dans les BRTC. Leur mission consiste à remettre la note de perception aux candidats qui souhaitent payer les frais de dépôt des candidatures au nom du Trésor public.

Le calendrier électoral est maintenu :

Malgré ce différend, la CENI continue de recevoir les dossiers de candidature conformément à son calendrier électoral. La période de dépôt des dossiers a débuté le 26 juin et s’achèvera le 15 juillet 2023. Aucune prolongation ne sera accordée. Les frais de dépôt des dossiers sont fixés à un million six-cent mille francs congolais (1.600.000 FC), conformément à la loi électorale.

Conclusion :

Ce différend entre la CENI et le ministère de l’Intérieur met en lumière les tensions et les divergences d’interprétation qui peuvent surgir lors des processus électoraux. Il est nécessaire que ces questions soient clarifiées et résolues de manière transparente afin d’assurer l’intégrité et la légitimité des élections. En attendant, la CENI poursuit ses travaux et veille à ce que le calendrier électoral soit respecté.